Le gouvernement a indiqué qu’il ne renouvèlerait pas les cartes d’identité des 1,8 million de réfugiés afghans enregistrés.
La semaine dernière, Habibullah Khan, le secrétaire du ministère des États et des Régions frontaliers, a dit aux médias : « La communauté internationale souhaite que nous étudions cette politique, mais notre position est claire. Les réfugiés représentent une menace pour la loi et l’ordre, la sécurité, la démographie, l’économie et la culture locale. Ça suffit.
« Nous ne prévoyons pas de prolonger la validité des cartes de « preuve d’enregistrement » des réfugiés afghans au-delà du 12 décembre 2012. Les réfugiés enregistrés perdront leur statut de réfugié. Ils seront traités aux termes de la loi nationale. Il a d’ores et déjà été demandé aux gouvernements provinciaux de considérer les réfugiés non enregistrés comme des immigrés clandestins ».
« L’espace d’asile se rétréci, car le gouvernement pakistanais est déterminé à renvoyer une majorité d’entre eux en Afghanistan », a dit Aamir Fawad, un agent de protection du Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR). « Nous négocions avec le gouvernement pour qu’il propose une prolongation, mais nous ne savons pas ce qui va se passer ».
En juin, le Pakistan a accepté de différer le rapatriement forcé de 400 000 Afghans qui avaient été regroupés à Peshawar en raison de leur présence illégale sur le territoire.
« Une pression croissante s’exerce sur eux pour qu’ils s’installent dans les camps ou qu’ils rentrent dans leur pays », a dit à IRIN un travailleur humanitaire qui a préféré garder l’anonymat. « Chaque jour, je vois des responsables de la sécurité les harceler. Ceux qui vivent dans des villages de réfugiés subissent également la pression des propriétaires. Mais d’un autre côté, la situation en Afghanistan ne les encourage pas à rentrer ».
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