« L’opération, qui a pris fin le 30 juillet, a permis d’évacuer 1 398 migrants tchadiens vulnérables et d’autres ressortissants de pays tiers, y compris de nombreuses femmes, enfants et [des] personnes âgées, qui avaient fui les régions autour de Tripoli, Misrata, Benghazi et Sebha », a déclaré aux journalistes Jean-Philippe Chauzy, le porte-parole de l’OIM.
Les migrants ont été emmenés dans un centre de transit à Sebha puis par avion à N’Djamena, où on les a aidés à rentrer dans leur ville et village. Les rapatriés blessés de guerre ont été envoyés au Comité international de la Croix-Rouge dans la capitale tchadienne.
« Les migrants que nous avons trouvé il y a juste un mois étaient épuisés après avoir passé des semaines à errer et à vivre en plein air, avec un accès limité à la nourriture, à l’eau et aux services de santé », a dit Qasim Suffi de l’OIM, qui a supervisé les 10 vols.
« Ce pont aérien humanitaire a fourni une solution à tous ceux qui n’avaient tout simplement pas les moyens ou la force de rentrer chez eux », a-t-il dit. « Nous continuerons à surveiller régulièrement la situation à Sebha pour voir si d’autres migrants demandent une assistance à l’évacuation dans les prochaines semaines ».
Plus de 78 000 Tchadiens sont rentrés chez eux durant les derniers mois, la plupart les mains vides, selon l’OIM.
De nombreux membres de leurs familles comptaient sur les envois d’argent qu’ils effectuaient depuis la Libye. Maintenant que ces fonds se sont taris, leurs familles seront encore plus vulnérables lors de période d’aggravation de l’insécurité alimentaire.
« Ce pont aérien humanitaire a fourni une solution à tous ceux qui n’avaient tout simplement pas les moyens ou la force de rentrer chez eux » |
De plus, des milliers de migrants, la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, cherchent à fuir en traversant la Méditerranée sur des petits bateaux délabrés et surchargés. Des centaines d’entre eux sont probablement morts durant ces derniers mois en essayant d’atteindre l’Italie.
Le 1er juillet, les médias italiens ont rapporté que plus d’une vingtaine de migrants africains étaient morts dans un bateau surchargé qui faisait la traversée de la Libye vers l’île italienne de Lampedusa. Le bateau de 15 mètres aurait transporté 296 personnes. Les survivants ont été amenés à terre et transportés dans un abri pour les réfugiés.
En avril, un bateau qui aurait transporté jusqu’à 300 migrants depuis la Libye a chaviré, entraînant la disparition de 250 personnes.
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