1. Accueil
  2. Southern Africa
  3. South Africa

La situation sur les expulsions de Zimbabwéens reste confuse

Undocumented migrants about to be deported leaving South Africa's Lindela Repatriation Centre. Anthony Kaminju/IRIN
Undocumented migrants about to be transported to the border for deportation
Le ministère de l’Intérieur sud-africain a annoncé qu’il avait réussi à tenir son délai du 1er août pour gérer les 275 000 demandes de Zimbabwéens sans papiers, mais que les demandeurs auraient droit à une prolongation d’un mois pour venir chercher leur permis ; jusqu’à présent seulement la moitié [des permis] ont été délivrés.

Cependant, les autorités ne tenaient pas à faire de commentaires sur la question de savoir si le délai supplémentaire s’appliquerait aussi aux Zimbabwéens qui sont toujours sans papiers mais ont été exemptés de déportation par la dispense spéciale qui a démarré en avril 2009 et était censée prendre fin avec la fermeture du Projet d’identification des Zimbabwéens (ZDP). Si l’on se base sur les estimations de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), selon lesquelles entre 1 et 1 million et demi de Zimbabwéens vivent en Afrique du Sud, la majorité d’entre eux n’est pas couverte par le ZDP.

Les spéculations sont allées bon train dans les médias locaux : les déportations de Zimbabwéens sans papiers vont-elles reprendre ? Et si oui, quand ? Mais les responsables du ministère de l’Intérieur ont évité de présenter le délai supplémentaire accordé comme une extension du moratoire. Dans une déclaration du 1er août, le ministre de l’Intérieur Nkosazana Dlamini Zuma a affirmé que le gouvernement ne prévoyait pas de se lancer dans une « expulsion massive » des Zimbabwéens.

« Si même nous qui sommes une organisation ne savons vraiment pas [ce qui se passe] et que les autres organisations ne le savent pas non plus, nous pouvons facilement présumer que la situation est confuse aussi pour toute la communauté zimbabwéenne  »
« Cependant, ceux qui n’auront pas tiré profit de ce processus devront à terme faire pleinement face aux conséquences des lois sud-africaines sur l’immigration. »
 
Ce qu’on ne sait toujours pas clairement, c’est dans quel délai les Zimbabwéens sans papiers pourraient avoir à affronter la loi dans toute sa force.

« Il nous semble que le moratoire sur les déportations a été levé hier soir et que seuls les Zimbabwéens qui ont fait leur demande ont droit à cette extension, » a dit Braam Hanekom de PASSOP, une Organisation non gouvernementale de Cape Town [qui s’occupe des personnes déplacées et des réfugiés].

Mais Jacob Mamabolo, directeur du ZDP, a dit au cours d’un point de presse à Pretoria qu’ « une fois la période de grâce terminée, toute personne trouvée sans papiers sera expulsée. »

Confusion

Selon M. Hanekom, les incohérences des informations émanant du ministère de l’Intérieur sur la question ont provoqué une vaste confusion.

« Si même nous qui sommes une organisation ne savons pas [ce qui se passe] et que les autres organisations ne le savent pas plus, nous pouvons facilement présumer que la situation est confuse aussi pour toute la communauté zimbabwéenne, » a t-il dit à IRIN.
 
Lucky Katenhe, l’un des personnels de PASSOP, a dit qu’il avait déposé une demande de permis par l’intermédiaire du ZDP, mais qu’il commençait à s’inquiéter parce qu’il n’avait pas encore reçu son permis. Certains de ses amis, qui n’ont pas fait de demande, sont encore plus inquiets. « Certains n’étaient même pas au courant et d’autres n’étaient pas sûrs qu’il s’agisse d’un projet sérieux : ils avaient peur que ce ne soit un stratagème destiné à les faire arrêter, » a t-il dit. « Et maintenant, ils ont vraiment peur de se faire expulser parce que la situation chez nous est plutôt grave. »

Dans les derniers mois, les rapports de violence politique et de manœuvres d’intimidation au Zimbabwe se sont multipliés et 39 pour cent des Zimbabwéens ont dit, au cours d’un récent sondage de l’institut Gallup, qu’ils n’avaient pas toujours eu assez d’argent au cours de l’année écoulée pour acheter à manger.

ks/cb – og/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join