15 février – L’arrestation d’un militant des droits de l’homme déclenche des émeutes à Benghazi. Les émeutes se transforment bientôt en insurrection contre les forces gouvernementales et les manifestants réclament le départ du colonel Mouammar Kadhafi, qui dirige le pays depuis 41 ans.
24 février – Les rebelles prennent le contrôle de Misrata après en avoir chassé les forces loyales à Kadhafi.
27 février – Le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte la résolution 1970, qui impose des sanctions à Kadhafi et à sa famille et réfère la situation en Libye à la Cour pénale internationale. Le lendemain, les gouvernements des pays membres de l’Union européenne (UE) approuvent un nombre de sanctions contre Kadhafi et ses plus proches conseillers, et notamment un embargo sur les armes et des interdictions de voyager.
1er mars – L’Assemblée générale des Nations Unies suspend la Libye du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Les organisations d’aide humanitaire rapportent qu’au moins 147 000 personnes ont fui la Libye. D’autres se sont mis en mouvement.
5 mars – Le Conseil national de transition (CNT) se réunit à Benghazi et se déclare seul représentant de la Libye. Les forces de Kadhafi continuent de combattre dans d’autres régions.
6 mars – L’ancien ministre des Affaires étrangères jordanien, Abdelileh Al-Khatib, est nommé envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye. Le lendemain, les organisations d’aide humanitaire lancent un appel éclair régional pour réunir les fonds nécessaires pour faire face à la crise en Libye. Les travailleurs étrangers continuent de fuir le pays.
9 mars – Plus de 100 médecins sont déployés dans l’est de la Libye par l’Union médicale arabe et emportent avec eux des fournitures médicales. L’accès à l’ouest du pays demeure problématique.
10 mars – Les forces loyales à Kadhafi bombardent la ville pétrolière de Brega et reprennent le contrôle de Zawiya, à environ 50 kilomètres à l’ouest de Tripoli. La France reconnaît le Conseil national de transition libyen (les opposants à Kadhafi) comme seul représentant légitime du peuple libyen.
12 mars – La Ligue arabe appelle les Nations Unies à créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin d’empêcher le bombardement de cibles civiles par les forces du gouvernement.
15 mars – Le ministère de la Santé publique tunisien, soutenu par l’OMS, l’UNICEF et d’autres partenaires du milieu de la santé, lance une campagne de vaccination pour les quelque 100 enfants de moins de cinq ans qui vivent actuellement dans le camp de transit de Choucha, situé à la frontière entre la Tunisie et la Libye.
17 mars – Le Conseil de sécurité des Nations Unies vote la résolution 1973, qui autorise la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye et « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils contre les forces du gouvernement.
18 mars – On rapporte des pénuries importantes de personnel médical à Benghazi, car celui-ci était surtout composé de travailleurs migrants qui ont fui la Libye. Le lendemain, les frappes aériennes de la coalition sur les forces du gouvernementdébutent.
20 mars – Malgré le cessez-le-feu décrété par la Libye, les combats se poursuivent. On s’inquiète de plus en plus de la sécurité des civils dans les zones de conflit. Le lendemain, Kadhafi annonce à ses partisans qu’il ne se rendra pas et leur demande de former un bouclier humain pour protéger son camp militaire à Tripoli.
24 mars – L’OTAN indique qu’elle imposera la zone d’exclusion aérienne, mais décide de ne pas prendre le commandement des opérations militaires mandatées par les Nations Unies pour la protection des civils. Les hostilités se poursuivent, en particulier à Misrata, Ajdabiya et Zintan.
Photo: Kate Thomas/IRIN |
Certains réfugiés et travailleurs migrants fuyant la Libye sont bloqués à Saloum, à la frontière égyptienne, et dorment sur le bord de la route |
28 mars – Le Qatar devient le premier pays arabe à reconnaître l’opposition libyenne comme représentant légitime du peuple. Plus de 50 mines antipersonnel et antivéhicule sont découvertes près de pylônes électriques à l’extérieur de la ville d’Ajdabiya.
29 mars – On rapporte des pénuries de personnel infirmier, d’équipements chirurgicaux et d’eau, en particulier dans les villes d’Ajdabiya, de Brega et d’Albethnan, dans l’est du pays. Les travailleurs humanitaires réclament l’accès aux millions de Libyens coincés derrière les lignes de combat. « Dites-leur de bien vouloir ordonner un cessez-le-feu», dit à IRIN Muftah Etwileb, directeur des relations internationales du Croissant-Rouge libyen.
31 mars – Handicap International envoie une équipe en Libye en réponse aux préoccupations liées à l’utilisation de mines et aux munitions non explosées au cours des récents combats.
3 avril – Des avions militaires survolent Brega tandis que les rebelles et les forces du gouvernement se battent pour obtenir le contrôle de la ville. Les forces du gouvernement attaquent les villes de Zintan et de Yafran. Quelque 213 personnes se noient après avoir quitté la Libye par la mer pour se rendre en Italie.
4 avril – L’Italie reconnaît les rebelles libyens.
5 avril – Un navire turc transportant des blessés libyens provenant de Misrata, où se poursuivent les combats, arrive en Turquie. Jusqu’à 13 600 personnes sont toujours coincées dans les camps et les points de transit situés à la frontière libyenne.
6 avril – Le PAM envoie plus de 1 500 tonnes de nourriture – soit suffisamment pour nourrir plus de 100 000 personnes pendant un mois – dans l’est de la Libye. Le CICR estime que la quantité d’armes en circulation représente un grave danger pour la population civile du pays.
Sources:
www.un.org
http://northafrica.humanitarianresponse.info/
www.reliefweb.int
www.handicap-international.org.uk
www.dipity.com
hh/eo/cb – gd/amz
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions