Inde
Le séisme de 7,6 sur l'échelle de Richter qui a touché l'État du Gujarat, dans l'ouest de l'Inde, en 2001, a tué près de 14 000 personnes, détruit plus de 1 800 structures sanitaires et endommagé 3 812 centres de santé, compromettant gravement la capacité de l'État à apporter des soins d'urgence.
Depuis lors :
- Une carte des risques sismiques a été créée pour l'État du Gujarat
- Le conseiller indien en matière de séismes a élaboré des recommandations pour la construction en fonction des risques sismiques
- Le Programme des Nations Unies pour le développement a formé les communautés locales à la préparation aux catastrophes dans 13 des districts de l'État les plus sensibles aux séismes
- Le Comité international de la Croix-Rouge a formé des enseignants et des écoliers à gérer les blessures et les maladies hydriques
- Des structures sanitaires ont été réparées, rénovées et construites plus près des communautés pour un triage plus rapide
- Les sols ont été analysés et le code du bâtiment appliqué à toutes les structures de santé
- La capacité de stockage de l'eau, le câblage électrique, les télécommunications, le stockage des médicaments et des produits chimiques et les laboratoires ont été prévus pour résister aux catastrophes
- Toutes les structures sanitaires doivent avoir des plans d'urgence et des protocoles de triage
- Décentralisation : les cadres supérieurs des hôpitaux sont autorisés à prendre la direction des opérations en cas d'urgence. Une loi nationale sur la gestion des catastrophes, promulguée en 2005, a créé des organes de gestion des catastrophes à l'échelle des États et des districts
- Les structures sanitaires se sont vues assigner un directeur formé à l'intervention en cas de catastrophes
- Des exercices de simulation de catastrophe sont effectués régulièrement
À faire :
- Sensibiliser les secteurs autres que la santé et les représentants des communautés
- Renforcer le système d'alerte précoce et cartographier les risques dans tout le pays
-Amorcer le volet national de la gestion de la santé publique et des situations d'urgence en Asie et dans le Pacifique (PHEMAP) en 2010 pour mettre en œuvre des cours de formation réguliers
Photo: Wikimedia Commons |
L'État du Gujarat |
Le 12 mai 2008, un séisme de 7,9 sur l'échelle de Richter – le plus meurtrier qu'a connu la Chine en plus de 30 ans – a secoué la province du Sichuan et tué 87 000 personnes, selon les estimations.
Conditions qui ont aidé à contenir la crise sanitaire :
- Une réponse d'urgence multi-agences
- La coopération entre les militaires et les civils
- La loi de réponse d'urgence promulguée en novembre 2007 qui oblige le gouvernement à fournir régulièrement des informations exactes pendant les catastrophes
- La loi de 1997 de protection contre les séismes et d'atténuation de ses effets
- La gestion des séismes au niveau national avec un secrétaire d'État qui coordonne les actions de l'armée, de la police et des ministères
- Le plan national de contingence sanitaire en cas de catastrophe
- Le plan de travail pour les interventions sanitaires pendant les séismes
Depuis lors :
- Des recommandations concernant la gestion des urgences ont été établies pour les autorités sanitaires
- Un comité national d'experts en intervention sanitaire d'urgence a été créé
- Des normes ont été établies pour les équipements d'intervention d'urgence
- Des recherches ont été menées sur les blessures causées par les catastrophes naturelles
- Des formations et des exercices de simulation ont été mis en place
Haïti
Le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti aurait fait jusqu'à 300 000 morts, dont des professionnels de la santé, au moins 250 000 blessés et 4 000 amputés, et détruit ou endommagé 30 des 49 hôpitaux des zones touchées, selon le ministre de la Santé, Alex Larsen.
Conditions qui ont aidé à contenir la crise sanitaire :
- La politique frontalière ordinairement restrictive avec le pays voisin, la République dominicaine, a été assouplie pour limiter les formalités au passage de la frontière pour les soins de santé et permettre l'approvisionnement quand les voies aériennes étaient encombrées
- La communauté internationale est intervenue immédiatement grâce à des navires-hôpitaux fonctionnels, des évacuations et des transports médicaux par hélicoptère et par bateau
- Des centaines d'organisations non gouvernementales (ONG) et de volontaires agissant dans le domaine de la santé ont participé
- La diaspora a apporté sa contribution
- Les réserves mises en place en prévision de la saison des ouragans étaient disponibles immédiatement pour les secours
- Les forces de sécurité ont protégé les professionnels de la santé
- La priorité donnée à la propreté de l'eau, à la surveillance épidémiologique et à l'immunisation a permis de prévenir les épidémies
- Le « Cluster [groupe de responsabilité sectorielle] santé », au sein duquel tous les groupes et individus travaillant dans le domaine sanitaire après le séisme coordonnaient leurs actions et partageaient leurs ressources, a été activé
Photo: Phuong Tran/IRIN |
L'hôpital St Michel, à Jacmel, en Haïti (photo d'archives) |
- Reconstruire des centres de santé résistant à la plupart des séismes importants
- Améliorer la coordination des volontaires et des ONG travaillant dans le domaine de la santé
- Mettre en place des soins d'urgence décentralisés et rédiger une ébauche de plan national de contingence
- Créer un plan de contingence sanitaire incluant la gestion des cadavres et des exercices de simulation
- Mettre en place un système de communication d'urgence
Chili
Le séisme du 27 février a détruit plus de 80 000 logements et tué plus de 480 personnes, dont 25 pour cent sont morts dans les inondations qui ont suivi le séisme sur le littoral. Dix-huit des 28 districts de santé ont été touchés quand le séisme a endommagé 33 hôpitaux et en a détruit 10 autres, ce qui a eu une influence sur les trois quarts des hôpitaux du pays (135), selon Mirta Roses Periago, directrice régionale pour les Amériques de l'Organisation mondiale de la Santé.
Le coût de la reconstruction des services de santé est estimé à 2,8 milliards de dollars. La reconstruction devrait prendre jusqu'à 10 ans pour certains types d'hôpitaux et au moins six mois pour les hôpitaux de campagne.
À faire :
- Développer un plan de reconstruction des services de santé
- Évaluer 13 projets d'amélioration des infrastructures dans des régions épargnées (17 sont en cours)
- Réévaluer le plan d'urgence national
- Continuer les activités sanitaires avec moins d'établissements de santé
- Développer les capacités locales pour faire face aux urgences par le biais de formations
- Offrir des soins de santé mentale aux employés des services de santé
- Renforcer la surveillance épidémiologique
- Multiplier les vaccinations
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