Le principal résultat de cette rencontre est le Plan régional de la réponse 2010 pour les réfugiés irakiens, qui traite aussi des groupes minoritaires en Irak.
La fermeture du camp d’al-Tanf, sur la frontière Irak-Syrie, constitue l’un des éléments les plus importants du Plan. Le camp – situé dans un no-man’s land – abrite 1 000 réfugiés palestiniens d’Irak, dont la plupart devraient être réinstallés dans le camp d’al-Hol, dans le nord-est de la Syrie d’ici la fin 2010.
Le Plan note que sur les 260 000 réfugiés irakiens enregistrés en Syrie, moins de 1 000 ont demandé de l’aide pour rentrer chez eux dans le cadre du Programme de rapatriement volontaire du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Le manque de services sociaux, d’opportunités d’emploi, et l’incertitude entourant les élections irakiennes figuraient parmi les raisons citées.
Cependant, de plus en plus de réfugiés rentrent chez eux pour de courtes périodes afin de toucher leur pension, ou de prendre des nouvelles de leur famille et de leurs biens.
Radhouane Nouicer, responsable du bureau du HCR pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a estimé que la réinstallation des réfugiés dans un pays tiers n’était pas une solution, et qu’elle ne pouvait aider qu’un petit nombre d’entre eux. Néanmoins, près de 20 000 réfugiés irakiens en Syrie et 10 000 autres en Jordanie ont demandé en 2009 la réinstallation dans un autre pays.
Photo: Stephen Starr/IRIN |
Rencontre du 18 janvier. Sur les 260 000 réfugiés irakiens enregistrés en Syrie, moins de 1 000 ont demandé une aide pour rentrer chez eux dans le cadre du Programme de rapatriement volontaire du HCR |
Objectifs stratégiques
Les objectifs stratégiques du Plan régional de la réponse seront principalement de s’assurer que les réfugiés pourront continuer à trouver refuge dans leurs pays d’accueil (dans beaucoup d’états, il n’existe pas de cadre légal concernant les réfugiés, y compris les pays du Golfe où 1 089 réfugiés irakiens ont été enregistrés), et d’offrir des formations professionnelles à ceux qui souhaitent rentrer en Irak.
En Syrie, le Plan espère étendre le soutien aux réfugiés dans les zones rurales, de nombreuses régions du pays souffrant actuellement de la sécheresse.
Le Plan cible également le travail des enfants, en maintenant des mesures permettant d’amener 12 000 enfants irakiens supplémentaires à l’école en Syrie, ce qui porterait le nombre total à environ 45 000.
Pendant ce temps, un haut responsable syrien a critiqué le gouvernement irakien. Faisal al-Miqdad, le vice-ministre des Affaires étrangères, a dit : « Nous n’obligerons aucun Irakien à rentrer chez lui à moins qu’il ne veuille le faire volontairement, mais il doit y avoir en Irak une volonté politique d’aider. Le pays devrait être accueillant pour tous, sans préférence religieuse, sectaire ou politique ».
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