1. Accueil
  2. Middle East and North Africa
  3. Israel

Un rapport des Nations Unies décrit les effets dévastateurs du blocus israélien à Gaza

Without any fuel for vehicles, some Gaza residents have resorted to using donkeys to get around. Wissam Nassar/IRIN
Un nouveau rapport des Nations Unies décrit l’impact humanitaire catastrophique du « blocus sans précédent contrôlant toute entrée ou sortie de la bande de Gaza », imposé par Israël depuis deux ans.

Publié en août par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de Jérusalem, le rapport détaille la dégradation rapide de la situation de Gaza en termes de moyens de subsistance, de sécurité alimentaire, d’abris, d’approvisionnement en énergie et en eau, et de systèmes d’assainissement.

« Le blocus a « enfermé » 1,5 million de personnes dans l’une des zones les plus densément peuplées du monde, provoquant une longue crise de dignité humaine et des conséquences humanitaires négatives », a indiqué le rapport.

Suite à la prise de pouvoir du Hamas à Gaza en juin 2007, Israël a fermé toutes les frontières du territoire, imposé des restrictions sur les importations et les exportations, et interdit tout voyage depuis ou vers Gaza.

L’offensive militaire d’Israël contre Gaza, qui a pris fin le 18 janvier 2009 après avoir duré 23 jours, ainsi que les conflits internes entre le Fatah et le Hamas, ont aggravé les souffrances de la population, d’après le rapport.

The Karni commercial crossing has been closed since 12 June.
Photo: Shabtai Gold/IRIN
Karni, le point de passage commercial le plus grand et le mieux équipé entre Israël et Gaza, est fermé depuis juin
« Blocus » ou « sanctions » ?

Israël conteste l’utilisation du terme « blocus », et déclare que sa politique consiste à s’assurer que la population de Gaza reçoive une aide humanitaire.

« Nous avons imposé des sanctions à la bande de Gaza ; le terme « blocus » est inexact, puisque des dizaines de camions entrent tous les jours sur le territoire, et que les voies d’approvisionnement en eau et en carburants reliant Israël à Gaza ne sont pas coupées », a dit à IRIN Mark Regev, porte-parole du cabinet du Premier ministre israélien.

Sharhabeel al-Zaeem, juriste et consultant à Gaza pour l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a indiqué que les sanctions sont en général « approuvées et imposées par le Conseil de sécurité des Nations Unies », et que l’on parle de blocus « lorsqu’une entité bloque les frontières d’une autre entité ; il s’agit d’une violation du droit international. »

A map of Gaza showing its border crossings with Israel and Egypt
Photo: Gisha
Carte de Gaza indiquant les points de passage aux frontières avec Israël et l’Egypte. Israël a déclaré la fermeture permanente de Sufa
Frontières fermées

D’après OCHA, Karni, le point de passage commercial le plus grand et le mieux équipé entre Israël et Gaza, est fermé depuis juin 2007, à l’exception d’un tapis roulant transportant uniquement des céréales.

Sur les quatre autres principaux points de passage, celui de Kerem Shalom est ouvert six jours sur sept et permet le passage limité de produits autorisés, Rafah, situé sur la frontière avec l’Egypte, est ouvert sur une base ad hoc, Nahal Oz est partiellement ouvert cinq jours sur sept, permettant le passage de certains types de carburants, et Erez est ouvert six jours sur sept pour permettre l’entrée des travailleurs humanitaires internationaux ainsi que l’approvisionnement médical et humanitaire. 

« Le manque de produits d’importation essentiels, notamment de matières premières, ajouté à l’interdiction des exportations, ont décimé l’activité économique du secteur privé et conduit à la suppression d’environ 120 000 emplois », a indiqué le rapport, ajoutant que près de 75 pour cent des habitants de Gaza sont touchés par l’insécurité alimentaire, en raison d’une forte hausse des prix, de la pauvreté et de la destruction des zones agricoles.

La longueur des procédures de contrôle aux frontières a également retardé l’importation de nombreux produits vitaux, dont certains se sont périmés avant d’entrer sur le territoire. D’après le rapport d’OCHA, on estime que 1 700 containers commerciaux de produits d’importation sont retenus dans des entrepôts de Cisjordanie et d’Israël, ce qui correspond à une perte d’environ 10 millions de dollars.

D’après M. Regev, les conditions imposées par le gouvernement israélien à Gaza pour que les « sanctions » soient levées sont la libération d’un soldat israélien prisonnier, l’arrêt des tirs de roquettes sporadiques visant Israël depuis la bande de Gaza, et l’acceptation par le Hamas de trois principes : renonciation à la violence, reconnaissance d’Israël et respect des accords de paix existants.

« A Gaza, le pouvoir s’enlise dans l’extrémisme religieux, et a déclaré la guerre à Israël », a dit M. Regev. Le gouvernement israélien n’a pas de contact direct avec le gouvernement du Hamas, a-t-il ajouté.

Mahmoud Zahar, l’un des plus anciens dirigeants du Hamas, a dit à IRIN, à Gaza-Ville : « Le gouvernement du Hamas à Gaza a mis fin, depuis janvier 2009, à tous les tirs de roquettes visant Israël. »

es/at/ed/il

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join