(HCR).
Une cérémonie a été organisée à l'aéroport Mpoko de Bangui pour marquer le début de la phase de rapatriement de milliers de Congolais. Elle avait été présidée par le ministre centrafricain de l'intérieur, Marcel Malonga.
La majorité des rapatriés portaient des T-shirts avec un imprimé "Longue vie à Kabila", en référence au président congolais Joseph Kabila.
"J'étais à Kisangani [nord-ouest de la RDC] en train de vendre du poisson
lorsque les combats m'ont obligée à fuir. Je suis ici depuis 1999," a
témoigné à IRIN une mère de deux enfants avant d'embarquer dans l'avion en partance pour la capitale congolaise, Kinshasa. "Je continuerai mon commerce de poissonnière," a-t-elle ajouté.
Les premiers à partir mardi étaient constitués de 77 familles comprenant 154 enfants, 78 femmes et 69 hommes. Ils étaient stationnés à Bangui depuis
trois mois. Leur rapatriement avait en effet été retardé car le gouvernement congolais tenait à vérifier les régions d'origine des rapatriés pour éviter d'en faire des déplacés de l'intérieur dans la capitale.
"Nous voulons que les rapatriés retournent directement dans leur région d'origine," a affirmé à IRIN, Jean Kitambala, le directeur de la protection civile et des réfugiés du ministère de l'intérieur en RDC. Il était à Bangui, la capitale centrafricaine, pour accompagner les rapatriés.
50 individus provenant de régions autres que celle de Kinshasa ont été
détectés, a affirmé M.Kitambala. Ceux des 7.000 réfugiés congolais en
Centrafrique, a-t-il poursuivi, qui ont exprimé la volonté de retourner
chez-eux, le seront après la signature d'un accord tripartite entre la République centrafricaine, la RDC et le HCR. Des consultations sont en cours, ont rapporté des sources mais aucune date pour la signature de l'accord n'a encore été fixée.
La première vague de rapatriement a eu lieu un jour après la visite du haut commissaire adjoint pour le HCR, Kamel Morjane, dans le pays. Il a annoncé que 2004 serait l'année des rapatriements massifs et volontaires.
Avant de s'envoler pour le Tchad, M. Morjane a déclaré avoir eu l'assurance
du leader centrafricain François Bozizé d'obtenir l'ouverture de la
frontière fluviale du fleuve Oubangui, pour rapatrier les réfugiés congolais de la République centrafricaine lorsque le HCR sera en mesure de rapatrier ceux vivant dans la Province de l'Equateur.
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