fournitures d'urgence destinées à aider 55 000 personnes déplacées de Bunia et des alentours, ont annoncé jeudi des responsables de l'ambassade
américaine à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
L'envoi de ces fournitures, organisé par USAID, constitue la première partie de l'aide de Washington qui s'élève à 165 tonnes et qui comprend des bâches en plastique, des couvertures, des jerricanes, du matériel de purification d'eau et des trousses médicales, ont expliqué les responsables.
Ces fournitures, qui sont arrivées dimanche à Goma, seront distribuées par le biais du Fonds des Nations Unies pour l'enfance et ses ONG partenaires, a-t-on appris de même source.
On estime à environ 55 000 déplacés le nombre de personnes qui ont pris la
fuite vers le sud lorsque les combats entre milices Hema et Lendu ont éclaté
au début du mois de mai dans la capitale du district de l'Ituri, Bunia et ses alentours. Les déplacés ont été placés dans une zone située dans les environs de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
Parallèlement, les affrontements se sont poursuivis jeudi autour de la ville de Lubero, à 70 km de Beni. La mission de l'ONU en RDC, la MONUC, a lancé un appel aux belligérants - le Rassemblement congolais pour la démocratie-Goma et le RCD-Kisangani-Mouvement de Libération pour qu'ils se désengagent et retirent leurs forces de la région.
Cet appel intervient au moment où le gouvernement et les deux mouvements
devaient se rencontrer jeudi à Bujumbura au Burundi, en présence d'un
médiateur, le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Amos
Namanga Ngongi, en vue de mettre fin aux affrontements.
« Nous voulons bien retirer nos troupes mais il faut absolument que ceux qui nous ont amené des gens pour nous attaquer et nous provoquer, donc les FAC (Forces gouvernementales) et les Interhamwe se retirent au préalable, » a déclaré à IRIN Adolphe Onusumba, président du RCD-Goma.
Les Interahamwe sont des miliciens rwandais hutus qui ont pris la fuite en RDC après le génocide de 1994 au Rwanda.
Le ministre congolais de la défense, Irung Awan, a déclaré à IRIN qu'il n'y
avait pas de troupes gouvernementales dans les environs de Lubero.
« Il n'y a pas de raison pour nous d'avoir des troupes là-bas, » a-t-il dit.
« C'est le RCD-K-ML qui a envoyé des forces dans cette région pour tenter de régler une situation difficile provoquée par le RCD-Goma et le Rwanda, qui cherche à occuper cette portion du territoire congolais. »
Le porte-parole de l'armée rwandaise, le major Jill Rutaremara a nié toute
participation aux combats, ajoutant que le « Rwanda n'a pas de troupes en
République démocratique du Congo depuis l'an dernier. »
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