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Des missions de l’ONU pour traiter de paix, sécurité et développement

Deux équipes de l’ONU ont amorcé en Afrique centrale des missions représentant des efforts afin de renforcer la coopération entre l’ONU et les pays de la région, selon le Service d’informations des Nations Unies.

La première équipe, envoyée par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, est une mission d’évaluation multidisciplinaire qui a commencé lundi une visite de deux semaines.

Dans une déclaration de M. Annan, rendue publique vendredi, on indiquait que cette mission dirigée par le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, Tuliameni Kalomoh, a pour tâche de déterminer les mesures à prendre pour mettre en œuvre "une approche globale, intégrée, résolue et concertée des problèmes de paix, de sécurité et de développement" dans la sous-région.

L’équipe de M. Kalomoh doit visiter 11 pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC).

Pour sa part, le Conseil de sécurité de l’ONU a dépêché un second groupe en mission, sous la direction de l’ambassadeur français auprès des Nations Unies, Jean-Marc de La Sablière. Il a quitté New York dimanche pour se rendre en Afrique centrale, où il doit visiter le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC).

Tous les 15 membres du Conseil de sécurité participeraient à cette délégation chargée d’insister auprès de toutes les parties de la région élargie des Grands Lacs sur la nécessité qu’elles continuent d’appuyer la paix, particulièrement en RDC.

Le Service d’informations des Nations Unies a aussi rapporté qu’une conseillère de haut rang de M. Annan sur les questions relatives aux femmes, avait exhorté les deux missions se dirigeant vers l’Afrique centrale à placer les femmes et les fillettes au centre des efforts de paix "et à s’assurer que les femmes jouent un rôle plus important dans l’ensemble des processus de réconciliation de cette région".

Dans une note d’information au Conseil, la Conseillère spéciale de M. Annan pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, Angela King, a souligné l’existence de trafics de personnes, de déplacements forcés et de massacres visant les femmes, de même que le recours au viol comme arme de guerre en RDC.

Elle a invité la mission du Conseil de sécurité à "rechercher les effets du conflit sur les femmes et les fillettes, une égale participation des hommes et des femmes lors des consultations, des mécanismes pour s’occuper des victimes, ainsi que des programmes pour réagir et prévenir la violence, les mauvais traitements et l’exploitation des femmes et des fillettes".

Par ailleurs, l’ONG Human Rights Watch (HRW), basée à New York, a exhorté la mission du Conseil en Afrique centrale à accorder la priorité à la protection des civils. Dans une lettre ouverte au Conseil, HRW a rappelé que même si des accords de paix partiels étaient en place au Burundi et en RDC, "les combats se poursuivent, en prenant les civils pour cibles principales".

HRW a plaidé pour que la mission soulève la question du besoin de justice avec les dirigeants de la région, en raison des mauvais traitements infligés aux civils.

L’ONG s’est réjouie de la décision prise par le Conseil, le 30 mai, de dépêcher une force multinationale de maintien de la paix à Bunia, à l’est de la RDC. Elle a toutefois exprimé ses vives préoccupations pour les milliers de civils dont le sort, selon HRW, demeure inconnu.

"Au cours des derniers jours, il y a eu reprise de la violence à Aru, Mongbwalu et Tchomia [des localités du district de l’Ituri], des zones qui se trouvent toutes à l’extérieur du mandat actuel de la nouvelle force", a souligné HRW.

Human Rights Watch a par ailleurs demandé au Conseil d’inciter la Force intérimaire à se préparer à réagir aux attaques de ce genre visant les civils.

Concernant le Burundi, HRW a réclamé du Conseil qu’il s’assure que le nouveau gouvernement remplisse ses promesses de mettre fin à la guerre et d’apporter la justice.

"Dans plusieurs des massacres les plus graves, les soldats gouvernementaux ont pu s’en tirer sans châtiment significatif", a mentionné HRW. L’organisme a ajouté que le Conseil devrait insister auprès du gouvernement et des forces rebelles pour qu’ils arrêtent d’infliger des mauvais traitements aux civils et "se conforment strictement au droit international humanitaire".



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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