depuis les années 90 pour échapper à la persécution ethnique dans l'est de la République démocratique du Congo semblent avoir cessé, a informé IRIN
ce vendredi Ron Mponda, représentant adjoint du Haut commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Rwanda.
Bien que les autorités rwandaises n'aient fait aucune déclaration
officielle dans ce sens, elles semblent avoir cessé, depuis le 14 octobre, d'encourager ou de contraindre les réfugiés à rentrer dans la région du Nord-Kivu de
la RDC, a-t-il dit. A ce jour, environ 9 500 réfugiés sont rentrés chez eux,a-t-il ajouté.
Le camp de Gihembe au centre du Rwanda et celui de Kiziba en préfecture de Kibuye à l'ouest du pays accueillent environ 24 000 réfugiés congolais
et fonctionnent normalement mais les écoles n'ont pas rouvert, a-t-il
informé. 700 élèves du secondaire ainsi que 6 800 élèves des écoles maternelles primaires sont privés d'enseignement scolaire depuis un mois et demi.
Les autorités locales au Rwanda avaient annoncé qu'elles avaient besoin de recenser les réfugiés qui restaient dans les camps afin de déterminer le nombre d'enseignants et d'élèves présents mais au terme de cette opération, les écoles sont restées fermées, a-t-il précisé, « sans qu'aucune explication ne soit fournie, » à ses dires.
Dans une lettre envoyée, début septembre, au président rwandais Paul
Kagame, le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Ruud Lubbers, s'est déclaré « très préoccupé » par les opérations de rapatriement, semble-t-il,forcé, qui ont débuté le 31 août. M. Lubbers a fait savoir que le HCR n'est en aucun cas impliqué dans cette initiative, qui apparaît « ni volontaire ni
durable ».
M. Mponda avait alors déclaré à IRIN que le HCR n'avait pas été informé
de cette opération de rapatriement, et qu'il n'existait aucun cadre
juridique - tel qu'un accord tripartite entre l'ONU, le gouvernement du Rwanda et le
mouvement rebelle du Rassemblement congolais pour la démocratie - pour
la sanctionner. Il a ajouté que les réfugiés avaient reçu de fausses
informations sur les conditions de vie qui les attendaient à leur
retour.
Le gouvernement rwandais n'a cessé de réfuter ces accusations. Dans une
déclaration publiée mercredi, le gouvernement explique que ces
rapatriements sont dus à la « réussite de l'Armée patriotique rwandaise [APR] dans la promotion de l'harmonie interethnique et de la pacification des régions de l'est de la RDC où opère l'APR ».
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