1. Accueil
  2. East Africa
  3. Rwanda

Le rapatriement forcé de réfugiés tutsis semble avoir cessé

Les opérations de rapatriement forcé de Congolais réfugiés au Rwanda
depuis les années 90 pour échapper à la persécution ethnique dans l'est de la République démocratique du Congo semblent avoir cessé, a informé IRIN
ce vendredi Ron Mponda, représentant adjoint du Haut commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Rwanda.

Bien que les autorités rwandaises n'aient fait aucune déclaration
officielle dans ce sens, elles semblent avoir cessé, depuis le 14 octobre, d'encourager ou de contraindre les réfugiés à rentrer dans la région du Nord-Kivu de
la RDC, a-t-il dit. A ce jour, environ 9 500 réfugiés sont rentrés chez eux,a-t-il ajouté.

Le camp de Gihembe au centre du Rwanda et celui de Kiziba en préfecture de Kibuye à l'ouest du pays accueillent environ 24 000 réfugiés congolais
et fonctionnent normalement mais les écoles n'ont pas rouvert, a-t-il
informé. 700 élèves du secondaire ainsi que 6 800 élèves des écoles maternelles primaires sont privés d'enseignement scolaire depuis un mois et demi.

Les autorités locales au Rwanda avaient annoncé qu'elles avaient besoin de recenser les réfugiés qui restaient dans les camps afin de déterminer le nombre d'enseignants et d'élèves présents mais au terme de cette opération, les écoles sont restées fermées, a-t-il précisé, « sans qu'aucune explication ne soit fournie, » à ses dires.

Dans une lettre envoyée, début septembre, au président rwandais Paul
Kagame, le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Ruud Lubbers, s'est déclaré « très préoccupé » par les opérations de rapatriement, semble-t-il,forcé, qui ont débuté le 31 août. M. Lubbers a fait savoir que le HCR n'est en aucun cas impliqué dans cette initiative, qui apparaît « ni volontaire ni
durable ».

M. Mponda avait alors déclaré à IRIN que le HCR n'avait pas été informé
de cette opération de rapatriement, et qu'il n'existait aucun cadre
juridique - tel qu'un accord tripartite entre l'ONU, le gouvernement du Rwanda et le
mouvement rebelle du Rassemblement congolais pour la démocratie - pour
la sanctionner. Il a ajouté que les réfugiés avaient reçu de fausses
informations sur les conditions de vie qui les attendaient à leur
retour.

Le gouvernement rwandais n'a cessé de réfuter ces accusations. Dans une
déclaration publiée mercredi, le gouvernement explique que ces
rapatriements sont dus à la « réussite de l'Armée patriotique rwandaise [APR] dans la promotion de l'harmonie interethnique et de la pacification des régions de l'est de la RDC où opère l'APR ».


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join