L’opération a été lancée à la suite d’une vague d’attaques armées et de braquages d’automobiles de particuliers en Casamance. Ces attaques ont été attribuées au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), qui lutte pour l’autodétermination de la région depuis 1982. Alors que l’armée soutient que son objectif était de protéger la population, le MFDC a indiqué de son côté que l’opération était une tentative de l’armée de pourchasser et d’éliminer ses combattants.
Le porte-parole du MFDC Alexandre Djiba a démenti des informations de la presse signalant que le MFDC avait subi des pertes et que des centaines de ses hommes ont été arrêtés. Il a déclaré à IRIN depuis Banjul, en Gambie, que le groupe n’avait pas souffert de pertes humaines ou matérielles car il n’y a pas eu de combats directs entre le MFDC et l’armée.
Le conflit de 20 ans a fait de nombreux morts, certains à cause des mines terrestres, et a conduit à un déplacement de la population. Des accords de paix ont été signés en 2001 entre l’Etat et une section du MFDC. Les deux parties se sont rencontrées depuis lors dans l’espoir de résoudre la crise par des moyens pacifiques. Cependant, ces tentatives n’ont pas abouti à grand-chose pour l’instant. Le MFDC a émis le vœu de tenir une autre réunion avec le gouvernement vers la mi-août. "Il n’y a pas de guerre a gagner en Casamance », a souligné M. Djiba, ajoutant que seules des négociations de paix pourraient résoudre le conflit.
Une source non gouvernementale en Casamance a indiqué que l’absence d’interlocuteurs crédibles et le fait que les deux parties veuillent en sortir avec ‘la tête haute’ entravaient les efforts de paix.
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