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Transfert des ONG à Sawmill

Les travailleurs humanitaires et les personnes déplacées à l'intérieur ont été forcés de fuir le camp de Bopolu vendredi après que de nouveaux combats se soient produits dans le nord-ouest du Liberia, ont annoncé à IRIN des sources humanitaires mardi. Des diplomates dans la capitale, Monrovia, ont aussi indiqué à IRIN que la situation dans le nord et le nord-ouest du pays avait « empiré » depuis vendredi.

"Des tirs intensifs ont été entendus depuis le nord de Bopolu et tout le monde dans le camp s'est enfui », a raconté à IRIN un travailleur humanitaire. En fin de semaine, les organisations non gouvernementales et les autorités gouvernementales ont convergé dans la localité de Sawmill, dans le centre du Liberia, d'où elles répondent aux besoins de plus de 4 000 déplacés qui ont atteint la localité, a ajouté la source.

"Nous pensons finalement transférer les personnes déplacées à Tubmanburg [également dans le nord-ouest]," a poursuivi la source.

Les ONG à Sawmill sont la Fédération luthérienne mondiale (LWF) qui étaient la dernière à quitter Bopolu samedi, le Fonds Save the Children, Médecins Sans Frontières, le PAM, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), et Action Contre la Faim (ACF), a informé la source.

Dans un communiqué mardi, l'ONG Action by Churches Together (ACT) a indiqué que la recrudescence des combats a forcé plus de 5 000 personnes à s'enfuir. "Les personnes qui se déplacent sont en proie à une panique totale et ce sont surtout des femmes et des enfants qui déclarent avoir perdu presque tout ce qu'ils possédaient », précise le communiqué d'ACT.

Les agences humanitaires sont retournées dans le comté de Gbarpolu, dans le nord-ouest du Liberia, mardi dernier, après s'être retirées des camps de déplacés de Bopolu et de Gemana à la fin novembre, quand des combats acharnés s'étaient produits entre des rebelles présumés des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD-anglais) et les troupes gouvernementales.

Le président Charles Taylor du Liberia a indiqué devant un rassemblement religieux jeudi dernier à Monrovia que des "centaines" de personnes ont été tuées durant les deux jours des attaques rebelles dans les localités de Belle Fassama et de Belle Baloma, adjacentes au comté de Lofa. Un communiqué du ministère de l'Information paru en fin de semaine a souligné que les rebelles se dirigent vers la localité de Kungbor, à la frontière avec la Sierra Leone, pour tenter de se regrouper.

"Les combattants projettent de lancer une fausse attaque contre la Sierra Leone à partir du Liberia pour faire croire que le Liberia a attaqué la Sierra Leone. Ceci est inquiétant car le Liberia jouit de bonnes relations avec la Sierra Leone », a indiqué la BBC, qui citait le ministre de la Défense du Liberia, Daniel Chea, à la fin de la semaine.

Les combattants ont intensifié leurs attaques ces dernières semaines contre les troupes gouvernementales dans les parties nord et nord-ouest du Liberia. Il y a eu des déclarations et des contre déclarations concernant le contrôle des localités contestées par le gouvernement et par les rebelles. Il y a une semaine, le ministre libérien adjoint à la sécurité, Emmet Ross, a été tué dans une embuscade dans le comté de Lofa, au nord.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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