Le comité sera en contact avec le Comité International de la Croix Rouge (CICR), et procédera à une évaluation des besoins humanitaires à Bukavu dès que les conditions de sécurité y permettront l’accès libre, affirme OCHA dans un rapport sur la situation actuelle dans la ville.
Le comité regroupe le OCHA, le Bureau du coordonnateur des Nations Unies pour les questions de sécurité (UNSECOORD), la Mission de l’ONU en RDC (MONUC et un représentant des ONG.
Selon OCHA, les besoins les plus immédiats sont la protection de la population civile, le rétablissement de l’électricité, l’approvisionnement en eau, et la disposition des corps avant qu’ils ne posent un problème de santé publique.
Des milliers de civils déplacés par les combats à Bukavu ont fui vers la province de Cyangugu au Rwanda, à la frontière avec la RDC. De nombreux réfugiés disent redouter de rentrer chez eux.
Jeremy Nsengiyumva, un responsable du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) à Cyangugu, a affirmé lundi à IRIN que jusqu’à 2500 personnes avaient fui pour le Rwanda depuis le début des combats.
Certains réfugiés, qui sont principalement des Banyamulenge, une ethnie congolaise d’origine tutsi, ont décrit la situation à Bukavu comme tendue, et la reprise des combats comme probable.
"La méfiance est très forte entre groupes ethniques à Bukavu," Wellars Nzabona, un commercant congolais, a confié à IRIN. "Chaque maison a été fouillée, à la recherche de Banyamulenge, dans le but d’en finir avec nous".
Selon des résidents déplacés de Bukavu, des personnes cherchant à fuir se cachent dans la brousse afin de pouvoir s’échapper. Mais beaucoup sont encore bloqués dans leurs maisons.
Des responsables d’agences humanitaires, qui ont quitté Bukavu au plus fort des combats pendant le weekend, ont fait part de témoignages rapportant le meurtre par des factions de l’armée de villageois cherchant à fuir.
Ceux qui ont atteint le Rwanda sont regroupés sur une colline où le HCR a dressé des tentes pour les protéger du froid. Quelques 700 réfugiés ont pour l’instant commencé à recevoir une assistance alimentaire et matérielle. Cependant, selon Nsengiyumva, la plupart ont cherché refuge auprès de leur parents au Rwanda.
"Nous essayons de les convaincre de rejoindre les camps, où nous pourrons les aider", a-t-il affirmé. "Nous avons toutes les ressources logistiques nécessaires, et pour l’instant, nous contrôlons la situation."
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