La mission africaine au Burundi (AMIB) qui avait été déployée par l'Union africaine en avril 2003, se transformera alors en mission onusienne, a précisé vendredi M. Annan après la décision du Conseil de sécurité.
Qualifiant cette décision de "nouveau chapitre dans le processus de paix au Burundi," M. Annan a appelé tous les Burundais et leurs leaders à saisir cette "unique opportunité pour poursuivre la réconciliation nationale et faciliter la préparation des élections nationales".
L'Union africaine a, pour sa part, salué samedi la décision du Conseil de déployer une force de maintien de la paix pour une période initiale de six mois.
"Cette décision qui intervient à un moment crucial dans le processus de paix et de réconciliation au Burundi, facilitera et soutiendra les efforts actuels pour mettre un point final à ce conflit qui ravage le pays depuis plus d'une décennie," a affirmé l'Union africaine.
Près de 2.600 hommes avaient été déployés au Burundi par l'Union africaine pour superviser la mise en oeuvre des accords de cessez-le-feu, signés entre différents groupes rebelles et le gouvernement de transition, en attendant le déploiement d'une mission de maintien de la paix.
Dans sa déclaration, M. Annan a encouragé les bailleurs de fonds à répondre généreusement aux appels et à compléter les efforts de l'opération de maintien de la paix, notamment dans les secteurs de la sécurité, de la bonne gouvernance, de la préparation des élections, de la réintégration des anciens combattants et du développement économique. Il a toutefois indiqué que le succès de la mission des Nations Unies dépendrait de la volonté politique des différentes parties burundaises.
M. Annan a encore appelé la faction des Forces nationales de libération dirigée par Agathon Rwasa de signer, "sans délai supplémentaire" un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement et de rejoindre le processus de paix. Le FNL de M. Rwasa est, en effet l'unique groupe rebelle à avoir refusé d'entrer en négociation avec le gouvernement. Cette formation continue par ailleurs à lancer des attaques sporadiques dans les alentours de Bujumbura, la capitale burundaise.
Vendredi dernier, les membres du Conseil de sécurité approuvaient à l'unanimité la création d'une mission de l'ONU au Burundi. Quelques 5.650 hommes seront ainsi déployés pour aider à la restauration de la paix et favoriser la réconciliation nationale.
En plus des hommes de troupes, la mission comprendra 200 observateurs militaires, 125 officiers militaires, 120 policiers au maximum et du personnel civil, a précisé vendredi la déclaration du Conseil.
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