MSF a néanmoins rapporté qu'en raison des violences dans le nord Katanga "des dizaines de milliers de civils en fuite sont inaccessibles à l'aide humanitaire". L’ONG s'inquiète ainsi du sort de 10.000 à 20.000 personnes ayant fui les violences dans cette zone habitée par 30.000 personnes selon les estimations a affirmé le communiqué. Cette population est en effet "déjà affaiblie par la fuite, [et vit] en forêt dans une précarité extrême et sans accès aux soins médicaux. Les éventuels blessés ne peuvent être secourus," s'est inquiété MSF dans son communiqué.
Depuis la mi-janvier, a rapporté MSF, les habitants de la région de Kitenge sont à nouveau victimes des affrontements de groupes armés Mayï-Mayï, des milices traditionnelles, membres qui font parties du gouvernement d'unité nationale.
"Lors des attaques, ces groupes se livrent à des pillages, des mutilations, des viols, voire des massacres. Plus de 50 villages ont été vidés, la plupart pillés et certains brûlés. Outre ces violences, les civils sont également victimes d'exécutions sommaires et de pillages de la part des FAC (Forces Armées Congolaises) dans certains villages."
MSF a pris en charge depuis deux mois plus d'une douzaine de blessés civils, dont la majorité est constituée d'enfants. Des victimes de viols sont également soignées par MSF alors qu'une centaine d'enfants mal nourrie est actuellement soignée au Centre de Nutrition Thérapeutique de Médecins Sans Frontières à Kitenge, a indiqué le communiqué.
Des équipes de MSF travaillent dans le centre de santé d'Anuarité, à Kitenge, depuis 2002. Des consultations mobiles ont été organisées dans les villages accessibles où s'est réfugiée la population.
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