« Maintenir les budgets de l’aide humanitaire cette année, dans le contexte de récession et de pression budgétaire, a constitué une prouesse réelle pour de nombreux bailleurs de fonds », a dit John Holmes, Coordinateur des secours d’urgence des Nations Unies, dans un communiqué.
« Je les exhorte à persévérer dans cet effort pour s’assurer que les personnes frappées par une catastrophe ou un conflit reçoivent l’aide dont elles ont désespérément besoin pour le reste de l’année ».
Les niveaux de financements humanitaires ont légèrement baissé comparé aux 4,6 milliards de dollars reçus à la mi-2009. La Suède, la Guyane et le Luxembourg ont été les bailleurs les plus généreux, en termes de pourcentage de dépense humanitaire par rapport au Produit intérieur brut, tandis que le Japon, l’Australie et les Pays-Bas ont été les moins généreux.
Malheureusement, les besoins recensés sont croissants dans certaines urgences, y compris dans le cas du Sahel, où au moins 10 millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire, a dit à IRIN Stephanie Bunker, porte-parole d’OCHA. « Nous devons maintenir l’élan que nous avons observé jusqu’à maintenant », a-t-elle dit.
Environ 2,4 milliards de dollars ont été ajoutés à l’appel global initial, principalement pour Haïti, la République centrafricaine et le Sahel, mais cela pourrait encore augmenter. Jusqu’à maintenant, 64 pour cent du milliard de dollars en faveur d’Haïti ont été promis, ainsi que 31 pour cent des 568 millions de dollars pour l’Afrique de l’Ouest, bien que la portion de cet appel dédiée au Niger soit financée à hauteur de 58 pour cent, selon OCHA.
Plus de la moitié de l’ensemble des appels humanitaires – soit 5,2 milliards de dollars – a été lancée en faveur de cinq pays : l’Afghanistan, Haïti, la République démocratique du Congo, le Soudan et les Territoires palestiniens occupés.
En dehors du Sahel et du Tchad, qui effectue sa recherche de financement séparément, Mme Bunker a dit que le Kenya et le Yémen figuraient également sur la liste des pays suscitant l’inquiétude pour OCHA. Les appels en faveur de certaines crises de moindre envergure font même encore moins bien – le Guatemala financé à hauteur de 25 pour cent et la Mongolie qui a recueilli à peine 10 pour cent du montant requis. « Chaque dollar que l’on n’obtient pas se traduit par quelque chose qui n’est pas fait ; c’est aussi simple que cela », a-t-elle commenté.
Le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) a injecté 1,98 milliard de dollars pour combler les déficits de certains appels insuffisamment financés, mais OCHA a noté que les ressources de ce fonds étaient limitées.
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