La majorité - 24 000 - est entrée en Guinée en franchissant des points frontaliers de la Préfecture de Lola, dans le sud de la Guinée, proche de la région de Danané, à l'ouest de la Côte d'Ivoire, qui fut le théâtre d'affrontements ce mois-ci entre les troupes loyalistes et les rebelles. Il s'agit de 9 170 Guinéens, qui ont franchi la frontière à Lola entre le 9 et le 17 décembre. OCHA a également informé que 407 Guinéens ont été affrêtés par avion d'Abidjan à Conakry, tandis qu'un navire portant 400 à 500 personnes, en majorité des Guinéens, arriverait dans quelques jours à Conakry, en provenance d'Abidjan.
Des citoyens d'autres nations africaines sont également entrés en Guinée depuis la Côte d'Ivoire. Entre le 27 septembre et le 17 décembre, 5 450 personnes approximativement sont arrivées via des points d'entrée de la Préfecture de Lola, notamment 1 967, arrivés entre le 9 et le 17 décembre. Parmi les arrivants se trouvaient quelque 2 000 Ivoiriens, 1 118 Maliens, 1 100 Libériens, 786 Burkinabè, 286 Nigériens et 73 Sénégalais.
OCHA a néanmoins fait savoir qu'il était difficile d'obtenir des données complètes et fiables sur la situation car, en dépit des efforts déployés par les autorités guinéennes, par le système onusien et par les ONG, on n'a pas encore mis en place un système cohérent d'enregistrement des données, couvrant tous les points officiels d'entrée le long des 610 km de la frontière avec la Côte d'Ivoire.
Priorités
L'obtention de ressources pour aider le gouvernement guinéen à transférer les civils bloqués aux frontières figure parmi les quatre priorités identifiées par un Groupe consultatif humanitaire inter-agences, a précisé OCHA.
Un autre besoin prioritaire identifié par le Groupe, présidé par le Coordinateur humanitaire de l'ONU en Guinée, réside dans le déploiement des capacités logistiques appropriées afin d'éviter une concentration de la population le long des frontières.
Deux autres priorités ont été signalées: la préservation d'un climat positif en Guinée grâce à la mobilisation des ressources nécessaires pour fournir, sur une base équitable, une assistance aux groupes vulnérables variés (réfugiés, rapatriés guinéens et ressortissants étrangers en transit) ; et à un renforcement des mécanismes et de la capacité de coordination aux niveaux national et local.
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