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Première mission d'évaluation à Daloa

Trois organisations humanitaires ont effectué dans le courant de la semaine une première mission d'évaluation à Daola, une ville de l'ouest de la Côte d'Ivoire, où se sont produits récemment des affrontements entre l'armée régulière ivoirienne et les rebelles armés.

Le Programme alimentaire mondial (PAM), Action contre la faim et le Bureau de l'ONU de coordination des affaires humanitaires (BCAH/OCHA) se sont rendus les 14 et 15 décembre dans les villes de Daloa, Vavoua, Duékoue, et dans des localités environnantes pour s'enquérir de la situation des personnes affectées par les récents affrontements et pour préparer le terrain en vue d'un éventuel programme d'assistance humanitaire.

Au 12 décembre, la Croix-Rouge ivoirienne avait enregistré environ 17 000 déplacés qui vivaient avec 95 familles, a rapporté OCHA dans son rapport de mission daté du 16 décembre. Cinq mille autres se sont réfugiés dans un centre social local. Dans la localité de Bonoufla, il y aurait quelque 4 000 déplacés, qui ont fui pour la plupart les hostilités à Vavoua, une grande ville de l'ouest de la Côte d'Ivoire. Alors que ceux qui ont trouvé refuge à Daloa ont bénéficié d'une assistance alimentaire, le rapport cite ceux déplacés à Bonoufla selon lesquels ils n'auraient reçu aucune aide depuis leur arrivée le 17 novembre. La petite ville manque également de médicaments, de latrines et d'autres produits non alimentaires.

Dans la localité de Zahibo, le nombre des déplacés a considérablement diminué, de 14 000 le 5 octobre à environ 3 000, a noté OCHA. La diarrhée, la varicelle et la conjonctivite sont les maladies les plus fréquentes parmi les déplacés. L'approvisionnement en eau a été réduit par le nombre insuffisant de latrines, est-il précisé dans le rapport.

Les églises catholiques continuent de se transformer en sites d'accueil comme ce fut le cas de l'église de Duékoue qui, selon le Père Emilio, a abrité la plupart des ressortissants du Burkina Faso qui vivaient dans la région. Tandis que l'enceinte de l'église a abrité près de 2 000 d'entre eux, 1 000 autres auraient été hébergés par des familles d'accueil, et 300 dans les villages avoisinants. L'église, qui a eu des difficultés à s'occuper d'un nombre plus élevé, a dépensé environ 314 dollars (200,000 francs CFA) par jour pour répondre aux besoins.

Durant chaque visite, le PAM a saisi l'occasion pour proposer un plan en vue d'une éventuelle distribution de l'aide alimentaire. Toutefois, comme ces localités se trouvent dans les zones de guerre, il faudrait réduire au minimum la distribution alimentaire, qui doit être suivie d'un transfert des populations vers une région plus sûre, Yamoussoukro par exemple. Etant donné que la mission visait à "une évaluation rapide et générale", d'autres organisations ont été instamment invitées à effectuer des missions d'évaluation plus approfondie afin de mieux identifier les besoins.

Sur le front diplomatique, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a ouvert dans la capitale sénégalaise, Dakar, son deuxième sommet extraordinatire sur la Côte d'Ivoire. Les chefs d'Etats s'efforceront de remettre sur les rails les négociations, qui n'ont pas encore permis d'aboutir à un accord pacifique pour résoudre un conflit qui dure depuis trois mois maintenant.

Par ailleurs, un groupe belge d'intervention, Prévention Génocides, qui a produit il y a deux ans un film alertant sur le spectre d'une guerre civile et d'un génocide en Côte d'Ivoire, s'est manifestée une nouvelle fois en lançant un appel à la communauté internationale pour qu'elle agisse, de sorte qu'elle ne soit pas tentée plus tard de dire "qu'on ne savait". Dans un appel de deux pages, l'organisation a instamment appelé à l'instauration d'une force de police internationale sur l'ensemble du territoire, et "pas seulement sur la ligne de front", pour protéger tous les civils; à l'organisation d'une table ronde des partis politiques pour négocier des solutions durables, et a demandé aux bailleurs de fonds institutionnels de conditionner les futures aides à l'établissement d'un climat propice à une paix durable.

Pour lire la déclaration de Prévention Génocides, veuillez visiter www.prevention-genocides.org


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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