Des milliers de migrants en situation irrégulière n’ont pas pu ou pas voulu profiter du processus de « régularisation » offert de manière limitée par l’État marocain sous la forme de près de 18 000 permis de séjour d’un an.
Ils jouent maintenant au chat et à la souris avec la police dans les montagnes du Rif, au nord du pays, qui surplombent l’enclave espagnole de Melilla.
Leur objectif est d’atteindre cette ville portuaire pour, de là, se rendre sur le continent européen.
Mais les obstacles sont nombreux. Il est presque impossible d’éviter les gardes-frontière marocains, de franchir les trois séries de clôtures de sécurité et les barbelés, d’esquiver les détecteurs de mouvements et les caméras de sécurité et d’échapper à la Guardia Civil espagnole. La location d’un bateau pour traverser le Détroit de Gibraltar coûte quant à elle très cher et les chances de réussite sont tout aussi minces.
Les migrants restent donc coincés là. IRIN a réalisé un reportage multimédia en interrogeant les hommes et les femmes terrés dans les montagnes sur ce qui les a incités à entreprendre ce périple, sur la tragédie des années perdues à tenter en vain d’atteindre l’Europe et sur les raisons pour lesquelles la plupart d’entre eux ne peuvent pas faire marche arrière.
Voir notre reportage : Loin des regards