[Chronologie des manifestations qui ont eu lieu entre le 11 mars et le 5 avril]
5 avril : Trois personnes sont tuées et plus de 400 blessées lors d’affrontements entre des milliers de manifestants et les forces de police à Sanaa et à Taïz.
6 avril : Des dizaines de milliers de manifestants prennent d’assaut le siège administratif du gouvernorat de Taïz pour protester contre l’utilisation de balles réelles contre eux la veille. Quinze activistes sont arrêtés à Aden à la suite d’affrontements avec les policiers.
8 avril : Des centaines de milliers de personnes descendent dans les rues dans environ 15 des 21 gouvernorats du Yémen à l’occasion d’une journée de protestation appelée par les manifestants « le vendredi de la détermination ».
10 avril : Quatre personnes sont tuées et 43 blessées lors d’affrontements entre les manifestants et la police anti-émeute à Taïz. Quelque 500 manifestants souffrent d’un malaise après avoir respiré des gaz lacrymogènes.
11 avril : M. Saleh annonce qu’il accepte le plan de sortie de crise présenté par les États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG). En vertu de ce plan, M. Saleh doit démissionner dans les 30 jours et remettre le pouvoir à son vice-président en échange de l’immunité pour lui et sa famille.
12 avril : Des centaines de milliers de personnes descendent dans les rues des grandes villes pour protester contre les propositions du CCG.
13 avril : Cinq soldats trouvent la mort et quatre autres sont blessés lors d’affrontements entre la première division blindée, qui s’est rangée du côté des manifestants, et les forces gouvernementales. Deux manifestants sont tués à Aden.
15 avril : Des centaines de milliers de manifestants descendent dans les rues dans environ 17 gouvernorats à l’occasion de ce qu’ils ont eux-mêmes appelé « le vendredi de la tolérance ». Environ 13 manifestants sont blessés à Taïz.
17 avril : Les ministres des Affaires étrangères des États membres du CCG rencontrent l’opposition yéménite dans la capitale saoudienne, Riyad. Deux manifestants sont tués et 45 autres sont blessés à Sanaa. « Des ambulances transportant des manifestants blessés ont été attaqués par des voyous pro-gouvernementaux et leur personnel a été blessé », a dit à IRIN Mohammed al-Qubati, directeur adjoint de l’hôpital de campagne installé sur la place de l’université à Sanaa.
21 avril : Quinze personnes, incluant 13 soldats, sont tuées lors d’accrochages entre une unité de la Garde républicaine – un corps de l’armée dirigé par le fils aîné de M. Saleh, Ahmad, et des hommes armés d’une tribu dans le gouvernorat de Lahj, dans le sud du pays. « Les combats ont éclaté à la suite du refus de l’armée de délocaliser un campement de la Garde républicaine installé dans un endroit stratégique et considéré par les membres de la tribu comme faisant partie de leur territoire », a dit à IRIN Mohammed al-Khalidi, un sheikh de la tribu, depuis le gouvernorat de Lahj.
22 avril : Des centaines de milliers de manifestants descendent dans les rues des grandes villes à l’occasion du « vendredi de la dernière chance ». Les partisans du président se rassemblent dans la zone d’Al-Sabeen, à Sanaa. Dans le gouvernorat de Marib, dix gardes républicains sont tués dans une embuscade tendue par des membres de tribu armés.
27 avril : Au moins sept personnes sont tuées et plus de 100 blessées lors d’affrontement entre les manifestants et les partisans du gouvernement tandis que les premiers se dirigent vers l’édifice de la télévision d’État, à Sanaa.
29 avril : Des centaines de milliers de personnes manifestent dans 17 des 21 gouvernorats du Yémen à l’occasion du « vendredi de la loyauté envers les martyrs ». M. Saleh licencie le procureur général Abdallah al-Olafi pour avoir demandé la tenue d’une enquête sur le meurtre de 52 manifestants le 18 mars auprès des proches de M. Saleh qui dirigent la Garde républicaine, la Garde présidentielle et les forces de sécurité centrales.
4 mai : Des dizaines de milliers de personnes manifestent à Sanaa, Taïz, Hodeïda, Ibb, Dhamar et dans d’autres villes pour protester contre le bombardement du district de Yafea, dans le gouvernorat de Lahj, par les forces du gouvernement. Le gouvernement accuse l’opposition d’avoir coupé la langue d’un poète fidèle au président Saleh.
5 mai : Des dizaines de milliers de personnes manifestent à Sanaa, Aden, Taïz et Ibb pour réclamer le départ du chef de l’État. Les manifestants annoncent que les 7 et 11 mai seront des journées de désobéissance civile.
6 mai : Des centaines de milliers de personnes manifestent dans presque tous les gouvernorats du Yémen à l’occasion du « vendredi de la fidélité envers le peuple au Sud », qui a été bombardé depuis les airs. Lors d’un discours prononcé devant ses partisans dans la zone d’Al-Sabeen, M. Saleh a dit vouloir sévir contre les « bandits à la solde de l’opposition » qui ont vandalisé des pipelines et une centrale électrique dans le gouvernorat de Marib.
8 mai : Trois manifestants sont tués et 20 autres sont blessés lors de heurts avec la police antiémeute dans les gouvernorats de Taïz et de Hodeïda.
9 mai : La jeunesse révolutionnaire fait fermer les bureaux du gouvernement à Ibb, Taïz et Hodeïda. À Taïz, quatre personnes sont tuées et plus de 100 blessées lorsque les troupes gouvernementales tentent de disperser les manifestants qui ont pris d’assaut les bureaux du gouvernement.
11 mai : Douze personnes sont tuées et plus de 150 autres sont blessées tandis que des milliers de manifestants se dirigent vers l’édifice qui abrite le Conseil des ministres à Sanaa. Huit autres personnes trouvent la mort à Taïz, Hodeïda et Ibb.
13 mai : Des centaines de milliers de personnes descendent dans les rues dans presque tous les gouvernorats du Yémen à l’occasion du « vendredi de la décision ». Trois manifestants sont tués par la police dans la ville d’Ibb. Lors d’un discours prononcé devant ses partisans réunis dans la zone d’Al-Sabeen à l’occasion de ce qu’ils ont appelé « le vendredi de l’unité », M. Saleh dit : « Nous répondrons à la provocation par une provocation plus grande encore ». Il a exhorté les loyalistes à se joindre à l’armée et aux forces de sécurité pour défendre les institutions du gouvernement. Des affrontements entre la première division blindée et la Garde républicaine dans le district de Bani Matar, à 40 kilomètres à l’ouest de Sanaa, font trois morts parmi les soldats.
14 mai : Cinq gardes républicains sont victimes d’une embuscade préparée par des membres d’une tribu dans le gouvernorat de Marib, à 180 kilomètres à l’est de Sanaa. Six membres des forces de sécurité du gouvernement sont tués dans la ville de Rada, dans le gouvernorat de Beida, à 150 kilomètres au sud-est de Sanaa, lors d’une attaque d’un poste de contrôle situé à l’entrée est de la ville par des hommes armés appartenant à une tribu.
Liste des sources :
Centre d’information et de formation sur les droits de l’homme
Femmes journalistes sans chaînes
Observatoire yéménite des droits de l’homme (YOHR)
Organisation Hood pour la défense des droits et libertés
www.newsyemen.net
www.sabanews.net
www.alsahwa-yemen.net
www.barakish.net
ay/cb – gd/amz
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions