Le 11 mars, une alerte au tsunami a été lancée pour les pays qui bordent l’océan Pacifique. L’alerte a été levée depuis.
La majeure partie des 224 243 résidents qui ont évacué les 11 provinces côtières des Philippines le 11 mars sont rentrés chez eux lorsque le gouvernement a levé l’alerte le lendemain.
Le président Benigno Aquino a demandé aux responsables de vérifier tous les édifices, ponts, écoles et autres « installations vitales » situées dans des endroits publics afin de s’assurer de leur conformité avec des normes de constructions strictes, a indiqué la porte-parole du gouvernement, Abigail Valte.
« Le problème, c’est que...un tiers des structures de la région métropolitaine de Manille ont été construites de manière informelle. En d’autres mots, elles ont été bâties par leur propriétaire sans l’aide d’un ingénieur, d’un architecte ou d’un entrepreneur ».
Près de 12 millions de personnes vivent à Manille, et une grande partie des faubourgs de l’est de la ville est située au-dessus ou à proximité d’au moins quatre failles, et notamment du système de failles de la vallée [Marikina], considéré comme le plus actif du pays.
Selon une étude réalisée par le gouvernement et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) entre 2002 et 2004, une rupture le long du système de failles de la vallée pourrait, sans préparation adéquate, provoquer un tremblement de terre de magnitude 7,2 et faire 33 000 morts et plus de 100 000 blessés.
Le gouvernement philippin demeure en état d’alerte et se prépare à intervenir en cas de retombées nucléaires. L’état d’urgence a en effet été déclaré dans deux centrales nucléaires japonaises, a indiqué Mme Valte.
Au Japon, les médias d’État ont rapporté la fusion partielle des cœurs de deux réacteurs. Des experts internationaux arrivent au Japon pour déterminer comment réduire le danger nucléaire.
« Il y a tellement de facteurs à considérer avant de placer la population en état d’alerte et se préparer à des retombées nucléaires directes. Nous devons notamment considérer la distance, la direction du vent et le niveau de radiations relâchées dans l’air », a ajouté Mme Valte.
Pour des raisons de sécurité, l’unique centrale nucléaire du pays, complétée en 1984, n’a jamais servi à la production d’électricité. À 97 kilomètres au nord de la capitale, les experts estiment qu’elle est située trop près de lignes de faille potentielles à proximité du Pinatubo, un volcan dont l’éruption, en 1991, a été considérée comme l’une des plus meurtrières du XXe siècle.
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