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Le chaos bloque la campagne de vaccination contre la fièvre jaune

Men, women and children receiving yellow fever vaccination in Odienné, northern Côte d'Ivoire, December 2009 Koffi Samuel/IRIN
Les troubles qui ont suivi les élections présidentielles en Côte d’Ivoire entravent une campagne nationale de vaccination contre la fièvre jaune, une maladie mortelle transmise par les moustiques, qui touche les gens à travers le pays.

Durant le dernier mois, 11 personnes sont mortes dans les départements de Séguéla, Katiola et Béoumi au centre-nord du pays; deux cas de fièvre jaune ont été confirmés et il y 21 cas suspectés dans ces départements et à Makono qui se trouve à proximité, selon les travailleurs de santé locaux et l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS). Des responsables de la santé enquêtent toujours sur les cas suspects, dont certains pourraient être [dus à] la dengue, selon l’OMS. 

Une campagne de vaccination contre la fièvre jaune initialement prévue pour la fin novembre, dans le cadre d’une initiative mondiale de l‘OMS et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, a été reportée deux fois à cause de la situation politique actuelle.

Le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara revendiquent tous deux la présidence et ont formé deux gouvernements. Il y a eu des affrontements violents, particulièrement dans l’ouest ; à Abidjan, la capitale économique, des jeunes pro-Gbagbo ont attaqué des membres du personnel et des véhicules de l’ONU. Celle-ci a dit qu’elle reconnaissait M. Ouattara comme président.

« [La campagne de vaccination] a été à nouveau programmée pour le 10-15 janvier mais maintenant, à nouveau, il semblerait que cela ne soit pas possible à cause de l’insécurité », a dit à IRIN John Mulangu, conseiller pour l’action humanitaire et les urgences à l’OMS-Afrique.

Des campagnes à l’échelle nationale impliquent que des travailleurs de santé locaux et des membres de l’ONU se rendent par équipe dans des communautés pour des périodes de plusieurs jours, mais des membres de l’OMS ont dit que ce n’était pas réalisable en ce moment. Un autre problème est que de nombreux directeurs de la santé de district, qui se sont rendus à Abidjan pour voter, n’ont pas pu encore regagner leur poste à cause de l’insécurité sur les routes et des services de bus extrêmement limités.

La fièvre jaune n’a pas de traitement ; elle entraîne une maladie grave et tue près de la moitié de ses victimes, en majorité à cause d’un manque de traitement pour des symptômes tels que la déshydratation. L’OMS dit que la mesure de prévention la plus importante est la vaccination.

L’OMS et des responsables locaux de la santé ont dit à IRIN que des gens étaient vaccinés à petite échelle, mais ils ont dit qu’il était crucial de couvrir la totalité du pays.

Coulibaly Seydou, directeur de la santé du district de Séguéla, a dit que les travailleurs de santé avaient pu vacciner des gens dans certains villages affectés là-bas, du 26 au 28 décembre.

« Mais étant donné que la fièvre jaune est transmise par les moustiques, elle se répand facilement ; elle ne s’arrête pas à un village ou aux frontières d’un district », a dit à IRIN M. Coulibaly.

« Il est important que la campagne de vaccination soit conduite dans les régions visées du pays entier », a dit M. Mulangu de l’OMS. « Si nous ne faisons pas cela, nous pourrions assister à une propagation de la maladie avec un taux élevé de morbidité et de mortalité ».

np/aa/cb –sk/amz

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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