Refugees United contient les références de quelque 4 500 personnes qui recherchent des proches et des parents disparus, et « cette base s’enrichit de centaines de références par semaine, car nous allons à la rencontre des réfugiés dans les camps et les centres urbains », a dit Christopher Mikkelsen, directeur de l’ONG.
Depuis que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le fabricant de téléphones portables Ericsson et le fournisseur d’accès MTN se sont associés à Refugees United, les utilisateurs n’ont plus besoin d’un ordinateur équipé d’un accès à Internet : un simple téléphone portable suffit.
« Actuellement, Refugees United et Ericsson distribuent des téléphones au HCR et à d’autres organisations à titre expérimental dans le cadre d’un projet pilote », a indiqué M. Mikkelsen à IRIN par email. Le projet pilote a été mis en place en Ouganda et doit être étendu prochainement au Soudan et au Kenya, puis à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, des personnes de plus de 80 nationalités sont enregistrées dans la base de données.
L’objectif est que le système soit accessible « depuis tous les combinés qui permettent de communiquer par SMS et qui sont compatibles WAP, dans les pays où l’opération est organisée bien sûr, car l’envoi de SMS à l’international est souvent bien trop cher pour les réfugiés », a-t-il ajouté.
Il existe deux façons d’utiliser le système : on peut entrer ses données personnelles dans la base ou chercher des personnes en utilisant un ensemble de termes, comme le nom, le surnom, le lieu de naissance, le village/la ville d’origine, le lieu de la dernière rencontre, etc. Le système, qui est accessible gratuitement, est conçu pour assurer l’anonymat des personnes qui ne souhaitent pas attirer l’attention sur elles.
Emmanuel Jal, un musicien soudanais autrefois enfant soldat, a dit à IRIN après le lancement du service sur les téléphones portables à Kampala qu’il avait fait de longs trajets à pied au Soudan pour tenter de retrouver sa famille, mais que sa sœur avait eu de ses nouvelles seulement après qu’il eut été interviewé par la BBC.
« De nombreux réfugiés soudanais ne connaissent pas le nom de l’endroit où ils se trouvent et ne savent pas comment faire pour retrouver les membres de leur famille. Il m’a fallu 12 ans pour reprendre contact avec les membres de ma famille », a-t-il expliqué. « Je pense à tous ces réfugiés qui vont pouvoir reprendre contact avec leurs proches en quelques jours seulement ».
En Ouganda, quelque 127 000 réfugiés, pour la plupart originaires de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que 250 000 personnes déplacées au cours de la guerre civile dans le nord de l’Ouganda vivent toujours dans des camps, selon le HCR.
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