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La sécurité s’améliore pour les réfugiés de RDC

This woman and hundreds of other refugees live on a school site in Betou UNHCR/F. Noy
Thousands of refugees from the Democratic Republic of Congo are living in Betou, Republic of Congo (file photo)
Selon les autorités, l’accès des travailleurs humanitaires à Impfondo, dans la région de la Likouala, dans le nord de la République du Congo (RoC), s’est amélioré depuis que la sécurité a été renforcée.

Impfondo abrite environ 120 000 réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) voisine. Fin 2009, ceux-ci ont fui les affrontements entre les communautés Enyele et Munzaya au sujet des terres et des droits de pêche dans la région de Dongo, dans la province de l’Équateur.

« Il y a eu comme une embellie depuis fin mars. La sécurité a été rétablie et les [travailleurs] humanitaires, y compris les agences du système des Nations unies, peuvent aller porter assistance aux gens dans cette zone », a dit Daniel Roger Tam, responsable du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Impfondo.

À cause de l’insécurité, certains sites de réfugiés étaient hors d’atteinte des organisations humanitaires dans certaines régions riveraines du fleuve Oubangui, qui forme une frontière naturelle entre les deux Congo.

La plupart des réfugiés des quelque 92 sites situés le long du fleuve sont toujours réticents à l’idée de rentrer chez eux, malgré les appels répétés du gouvernement.

Le HCR a enregistré 31 000 réfugiés lors d’une enquête limitée par l’insécurité.

Le sous-préfet du district de Bétou (dans la Likouala), le colonel Jean Dominique Engamba, a dit : « la situation sécuritaire a évolué [sur] l’axe sud [depuis que] les forces armées congolaises ont décidé de renforcer leurs dispositifs ». Bétou abrite 54 000 réfugiés.

« Nous avons pris des dispositions le long de l’Oubangui pour sécuriser les déplacés et les populations locales », a dit M. Engamba.

Saturnin Abomé, secrétaire général du village de Mombenzelé, à 100 kilomètres au sud d’Impfondo, a dit que la sécurité devrait être renforcée suite à la reddition du chef des insurgés Enyele, Odjani Mangbama, âgé de 25 ans.

Après s’être rendu, M. Mangbama a été emmené à Impfondo avant d’être transféré à Brazzaville, où il a été placé en garde à vue.

La sécurité a également été renforcée dans le village de Ngondola, au sud de Mombenzélé, où des réfugiés ont déjà été enlevés par des insurgés qui traversaient l’Oubangui.

« Nous avons enregistré quatre enlèvements jusqu’à la fin du mois de mars. Désormais nous avons un détachement de 25 marins qui nous protège. Nous dormons sur nos deux oreilles », a dit à IRIN Jean-Didier Sengoli, le président du conseil du village de Ngondola.

« Je ne vois pas comment nous allons repartir dans une région où nous avons tout perdu : maisons, écoles, champs »
Des difficultés logistiques persistent cependant à cause du faible niveau des eaux du fleuve. Des pluies abondantes sont attendues pour le mois de juin et devraient améliorer le niveau d’eau.

Des réfugiés réticents à rentrer chez eux

Tandis que l’armée de la RDC dit qu’elle a rétabli la paix et la stabilité dans la région de l’Équateur, ce qui a incité de nombreux réfugiés à rentrer chez eux, la présence même de l’armée dissuade certains réfugiés au Congo de faire de même.

« Les militaires surveillent les mouvements de tout le monde. Nous sommes angoissés de vivre ensemble avec eux ; c’est pour cette raison que nous ne voulons pas rentrer », a dit Dieudonné Engomagué, 52 ans, instituteur dans une école de Ngondola.

L’armée de la RDC a souvent été accusée de perpétrer des exactions contre les citoyens qu’elle est censée protéger. Elle soupçonne aussi nombre d’insurgés de se mêler aux réfugiés.

Le gouvernement de la RDC a envoyé, mi-mai, une délégation de Gemena, Équateur, dans la Likouala pour sensibiliser les citoyens aux mesures prises pour qu’ils rentrent chez eux.

« Ces officiels ont promis de nous envoyer des [bateaux] d’ici la fin du mois de juin pour nous rapatrier », a dit Javier Inguema, à Bétou. « Nous ne pouvons pas partir comme ça. Le rapatriement doit être décidé par le HCR en accord avec le pays qui nous accueille [la RoC] ».

Charlotte Boléké a ajouté : « Je ne vois pas comment nous allons repartir dans une région où nous avons tout perdu : maisons, écoles, champs… Personne ne nous rassure qu’on aura [ne serait-ce que] des bâches pour reconstruire nos abris. Dans ce cas je ne rentre pas ».

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies se prépare à débuter une opération de distribution de nourriture couvrant tous les sites de réfugiés, a dit le représentant du PAM à Impfondo, Bruno Bindoumou.

lmm/aw/mw/gd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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