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Déplacés par les inondations et la peur de nouveaux affrontements

Flooded neighborhood in Beletweyne Abdullahi Salad/IRIN Radio
En Somalie, les inondations et la peur de nouveaux affrontements dans la région centre-sud de Hiiraan ont déplacé des milliers de familles dans et autour de Beletweyne, la capitale régionale, ont dit plusieurs sources à IRIN.

Hamud Ali Jiliow, un patriarche local, a dit que beaucoup de gens avaient fui leur habitation après que le fleuve Shabelle a débordé cette semaine et inondé des quartiers de la ville, qui se situe à 350 kilomètres au nord-ouest de Mogadiscio.

« Pour l’instant, nous estimons que 1 500 familles [9 000 personnes] dans le district de Hawo Tako ont quitté leur habitation à cause des inondations durant les dernières 48 heures », a dit M. Jiliow.

Il a dit que Hawo Tako, dans l’est, était la zone la plus peuplée de Beletweyne.
La plupart des déplacés sont partis vers des régions non affectées. « Beaucoup reste avec d’autres familles sur des terres surélevées », a ajouté M. Jiliow.

Il a dit qu’au moins 1 000 familles étaient bloquées dans leur maison. « Nous utilisons des barques pour les atteindre », a-t-il dit.

Il a dit que la seule aide que recevaient les gens « était celle qu’ils se donnaient entre eux ».

Le niveau du fleuve est toujours en hausse, augmentant les craintes de nouvelles inondations, selon M. Jiliow.

De nombreuses régions en Somalie subissent la longue saison des pluies de Gu (d’avril à juin), avec une pluviométrie [d’intensité] moyenne dans la région de Hiiraan.

Cependant, d’importantes chutes de pluie en Ethiopie voisine ont gonflé les rivières en aval en Somalie, causant des inondations, selon le Somalia Water and Land Information Management (SWALIM) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

« Les niveaux du fleuve [Shabelle] ont énormément monté durant ces derniers jours ; il y a donc une probabilité de risque élevé d’inondations sur les parties inférieures de la Shabelle durant la semaine prochaine », a noté le SWALIM, ajoutant que « cela pourrait cependant empirer à cause de la fragilité des digues le long du fleuve Shabelle ».

« Un exode calme »

Pendant ce temps, des craintes d’importants affrontements à Beletweyne ont contribué à « un exode calme » de la ville, selon des sources.

Un habitant, sous couvert d’anonymat, a dit à IRIN que des habitants des districts de Hawo Tako et de Kooshin, à l’est de la ville (et près des lignes séparant les forces pro-gouvernementales des insurgés islamistes qui contrôlent la ville), quittaient leur maison.

« Ils sont inquiets et ils ont peur de se retrouver à nouveau pris entre deux feux », a-t-il dit.

Il a dit que les forces de Hisbul Islam, le groupe des insurgés islamistes qui contrôle la ville, ne laissaient pas les gens partir.

« Ils ne veulent pas que les quartiers soient vides et permettent [ainsi] aux forces du gouvernement de s’y installer, alors ils disent aux gens de ne pas bouger », a dit cet habitant.

Il a dit que les forces pro-gouvernementales étaient « à environ 20 kilomètres de la ville ».

« Tout le monde s’attend à ce que les combats démarrent à tout moment », a dit cet habitant. « Seules les fortes pluies nous ont préservés jusque là, mais dès que les pluies faibliront, il y aura des affrontements, pas de doute là-dessus ».

Entre les forces gouvernementales et les insurgés islamistes, Beletweyne a changé de mains quatre fois depuis 2009.

ah/mw/sk/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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