Selon le ministère de la Santé, on enregistre 500 cas par semaine, contre 2 500 en décembre.
« Nous sommes toujours en état d’alerte maximale », a affirmé à IRIN Amr Qandeel, Chef du département de Médecine préventive au ministère de la Santé égyptien. « Nos hôpitaux et nos laboratoires sont prêts à recevoir les patients et les échantillons à tester, afin d’empêcher que le virus ne se propage de façon massive ».
Il a aussi déclaré que le ministère disposait de larges stocks de vaccin H1N1 et qu’environ cinq millions de doses se trouvaient dans les hôpitaux du pays.
La grippe H1N1 a frappé l’Egypte pour la première fois en juillet 2009. A ce jour, 16 052 personnes ont été infectées par le virus et 267 en sont mortes.
Selon les autorités sanitaires, la plupart des cas notifiés concernaient les écoles et les universités du Grand Caire et d’Alexandrie où la forte densité de la population facilite la propagation du virus.
Certains experts de santé ont attribué le déclin récent des cas de H1N1 aux vacances scolaires qui ont commencé début février et se terminent le 19 février.
« Le virus est au plus bas de sa courbe », explique Mohamed Abdelmeguid, directeur de l’Hôpital d’Abassiya, un centre de traitement des patients H1N1. « Mais nous nous attendons à une réactivation dans les semaines qui viennent. »
Trop de battage médiatique ?
Entre temps, les médias égyptiens se demandent si le H1H1 mérite les sommes dépensées par le gouvernement en mesures d’atténuation.
« Ce virus est encore moins dangereux que la grippe normale, qui tue des centaines de milliers de personnes chaque année dans le monde, » reconnaît Fathi Shabana, éminent spécialiste des fièvres. Les statistiques sont rares en Egypte, mais je suis convaincu que cette grippe [saisonnière] a causé plus de morts que la grippe porcine. »
Pour lui, le taux de mortalité parmi les cas de H5N1 (grippe aviaire) est nettement plus élevé que celui du H1N1. Parmi les 96 Egyptiens qui ont contracté la grippe aviaire depuis le premier cas en 2006, 28 en sont morts.
Amr Qandeel a cependant affirmé que les mesures préventives du gouvernement avaient « réussi à minimiser les infections. »
Ceux qui sont morts du virus H1N1 avaient pour la plupart des problèmes de santé pré-existants, a indiqué le ministère.
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