1. Accueil
  2. East Africa
  3. Sudan

Les accords sur le référendum ont été signés mais des obstacles à la paix demeurent

Sudanese march through the streets of the southern capital Juba urging people to register for elections due in April 2010 Peter Martell/IRIN
Urging people to register to vote: The elections are a key part of the 2005 Comprehensive Peace Agreement that ended Sudan’s 22-year long civil war between north and south (file photo)
Il reste encore beaucoup à faire après les tous derniers accords auxquels ont abouti les ennemis d’hier au Soudan pour garantir les attentes de l’accord de paix de 2005 et pour éviter un retour au conflit généralisé, précisent des observateurs.

Le 13 décembre dernier, le Mouvement Populaire de Libération du Soudan (MPLS) un ancien groupe rebelle qui gouverne désormais le Sud Soudan, et le Parti du Congrès National (PCN), au pouvoir dans le Nord Soudan, ont aplani leur divergences majeures, principalement au sujet des modalités du Référendum de 2011 sur la question de savoir si le Sud Soudan fera sécession ou s’il constituera un Soudan uni.

« Quels que soient les éléments sur lesquels ils se sont mis d’accord , il s’agit assurément d’une réelle avancée. Les deux fractions ne se parlaient pas et ne s’acceptaient pas. Désormais elles communiquent » a précisé Fouad Hikmat, un spécialiste du Soudan, membre du International Group Crisis, à IRIN le 16 décembre dernier.

« Cependant, reste à voir… comment ils vont continuer d’avancer sur les modalités. A suivre, donc ! »

Cette opinion était partagée parJohn Ashworth, le représentant régional de IKV Pax Christi Horn of Africa Programme, qui a rappelé : « Quels que soient les points sur lesquels le PCN se met d’accord, cet accord reste nul et non avenu tant que nous ne voyons pas quelle est la suite donnée»

« La communauté internationale devrait maintenir la pression sur le PCN et le MPLS pour s’assurer qu’ils tiendront leurs engagements » a ajouté John Ashworth.

Si les accords, qui couvrent aussi la poudrière que constitue la région d’Abyei ne sont pas mis en œuvre, « à court terme, nous assisterons à davantage de troubles et de manifestations. A long terme, le retour à la guerre est une éventualité fortement probable s’il n’y a pas de référendum» a précisé John Ashworth.

Une impasse sur les modalités du référendum a conduit les législateurs du MPLS à boycotter le parlement pendant près de deux mois alors que les membres seniors du parti ont été brièvement retenus à Karthoum ce mois-ci lors de manifestations pour faire pression en faveur des réformes démocratiques attendues.

Une action rapide vivement conseillée

Le Représentant Spécial, du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Soudan, Ashral Jehengir Qazi, a aussi insisté sur la nécessité de « mettre en application la législation avec toute la diligence requise » et a appelé le gouvernement de l’Unité nationale du Soudan à « avancer aussi rapidement que possible pour désigner les commissions du Sud Soudan et celle du référendum d’Abyei. » selon une déclaration de la mission des Nations unies au Soudan.

« La route sera longue mais cette avancée majeure devrait rendre le voyage plus facile » a ajouté Ashral Jehengir Qazi.

Points clefs de l’accord
La sécession du Sud Soudan est autorisée si plus de 50% des votants soutiennent l’indépendance
Taux de participation de 60% requis
Khartoum avait précédemment insisté sur un taux de participation de 75%
Des ajustements sont encore nécessaires
En dépit du tout dernier accord, les relations entre le Sud et le Nord Soudan sont toujours caractérisées par une méfiance réciproque notamment en ce qui concerne la demande persistante du Sud Soudan à obtenir une plus grande si non totale autogestion.

« Les droits à l’autodétermination ont été contrecarrés par le PCN, pas du tout en raison de leur souci de protéger l’unité du Soudan, mais plutôt parce qu’ils souhaitaient contrôler la totalité du pays et avoir accès aux ressources notamment dans le Sud » a confié Pagan Amum, secrétaire général du MPLS à IRIN.

Selon l’Accord de Paix détaillé de 2005, le Sud Soudan perçoit 50% des revenus générés par la production de pétrole sur son territoire où se trouvent d’ailleurs la majorité des puits de pétrole du pays.

« Je ne pense pas qu’il y aura un retour à la guerre…mais si les Sud Soudanais choisissent l’autonomie et que le PCN s’y oppose, …[et] qu’ils décident d’occuper les zones pétrolières, il y aura un retour à la guerre » a précisé Pagan Amum.

De son côté, le parti au pouvoir à Khartoum a insisté sur un partage des responsabilités dans les querelles continuelles relatives au Référendum.

« Le retard dans l’aboutissement d’un accord a été causé par les deux parties, pas seulement par le PCN” a indiqué Rabie Abdel Ati, un officiel du PCN, à IRIN.

« Toutes les décisions et tous les accords ont été arrêtés lors de commissions réunissant les deux partenaires. Le PCN n’a pas pris de décisions seul dans ces débats » a-t-il ajouté.

mm/am/mw/cp

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join