Selon la ministre des Affaires humanitaires du pays voisin, la République du Congo, où se dirigent les réfugiés, il faut faire vite.
« Nous craignons que le niveau de l’eau de la rivière Oubangui [qui sépare les deux Congo] soit trop bas », a dit Émilienne Raoul.
« À partir du 15 décembre, les bateaux auront de la difficulté à naviguer sur la rivière Oubangui », a-t-elle ajouté.
« Le Congo-Brazzaville compte actuellement 77 488 réfugiés », a indiqué Ben Boubacar Diallo, président de la cellule de crise du HCR.
« Étant donné le nombre de réfugiés, l’aide semble insuffisante. Les besoins sont énormes », a-t-il dit, ajoutant que la situation dans la province de l’Équateur, en RDC, doit encore s’améliorer.
« Nous allons continuer d’offrir des trousses de base [matelas, moustiquaire, couvertures, bols and jerricans] pendant que nous mobilisons les organisations », a dit M. Diallo.
Photo: Laudes Mbon/IRIN |
Distribution d’aide : le HCR affirme que les organisations humanitaires n’ont pas été capables de répondre entièrement aux besoins des dizaines de milliers de personnes qui ont fui les affrontements dans le nord-ouest de la RDC (photo d’archives) |
En guise de réponse humanitaire, on peut jusqu’à présent citer les mesures suivantes :
- Le 8 décembre, le Programme alimentaire mondial (PAM) a affrété un bateau chargé de près de 300 tonnes métriques de vivres et 1 500 litres de combustible. Le navire a remonté la rivière Oubangui vers le nord pour atteindre la région de Likouala, où les réfugiés de la RDC vivent, le long d’une bande de 160 kilomètres en bordure du cours d’eau. Environ 90 pour cent des sites où habitent les réfugiés sont uniquement accessibles par la rivière.
- Le gouvernement italien a annoncé un don de 300 000 euros (442 597 dollars) destiné à aider à combler les besoins les plus urgents des réfugiés dans les six mois à venir.
- L’Organisation mondiale de la santé a offert au gouvernement congolais 2 tonnes métriques de fournitures médicales destinées aux réfugiés.
- Environ 500 tonnes métriques de vivres sont entreposées dans la ville de Point Noir, dans le sud du pays, mais il faut des wagons pour les acheminer à Brazzaville, d’où elles seront ensuite transportées vers la région de Likouala.
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