1. Accueil
  2. Africa
  3. DRC

Épidémie de méningite à Kisangani

[DRC] A patient in the public hospital in Kisangani, in the Democratic Republic of the Congo (DRC), May 2006. The poorest people receive little help in such hospitals, as health facilities are at a minimum. It is estimated that about a 1,000 people die ev Hugo Rami/IRIN
Un patient dans un hôpital de Kisangani : selon des responsables de la santé, l’épidémie de méningite s’est propagée dans la ville (photo d’archives)
Des responsables ont annoncé lundi qu’une épidémie de méningite qui avait fait plus d’une douzaine de victimes parmi les élèves d’une même école la semaine dernière s’était propagée dans la population de Kisangani, une ville du centre de la République démocratique du Congo (RDC).

Il a été confirmé la semaine dernière que le méningocoque de souche C est responsable de l’épidémie. Il aurait infecté au moins 100 habitants de cette ville située sur le fleuve Congo, a indiqué August Mopipi, le ministre de la Santé, le 7 décembre. Il s’est rendu à Kisangani pour évaluer ce que les autorités locales appellent « épidémie ».

Selon des responsable des hôpitaux et la radio des Nations Unies à Kisangani [radio Okapi], l’infection bactérienne avait fait, en date du 6 décembre, 17 victimes – tous des étudiants de l’Institut technique de Maikazo.

« Le fait que cette maladie mortelle soit guérissable est source d’espoir », a indiqué M. Mopipi, ajoutant que plus de 40 cas avaient été guéris. Le ministère a également dit que le gouvernement cherchait à organiser une campagne de vaccination, mais que celle-ci pourraient s’avérer « excessivement » onéreuse.

Selon Guy Shilton, le maire de Kisangani, des réunions de crise ont été organisées avec des représentants des hôpitaux, des autorités locales et des chefs religieux et un « protocole d’urgence » a été mis en place pour la distribution de médicaments.

« Une fois l’épidémie déclarée, nous prendrons toutes les mesures possibles pour y répondre », a indiqué M. Shilton.

Les premiers décès sont survenus à l’Institut technique Maikazo, où neuf élèves sont morts fin novembre après avoir été examinés à l’hôpital local. Selon les Nations Unies, les médecins ont dit que les patients présentaient tous les symptômes de la méningite, mais que le diagnostic ne pouvait pas être confirmé. Un dixième élève est décédé il y a une semaine et l’école a été fermée par le ministère de l’Éducation de la province [orientale].

« Il s’agit d’une mesure préventive et temporaire », a indiqué le ministre de l’Éducation de la province, M. Polydor Latigo. « Nous devons étudier le problème en toute sécurité ».

« Une fois l’épidémie déclarée, nous prendrons toutes les mesures possibles pour y répondre »

André Kitenge, attaché de presse pour les Nations Unies à Kisangani, a dit que bien que toutes les victimes de l’épidémie étaient des élèves de l’école, le nombre de cas identifiés ailleurs dans la ville, et qui ont été guéris ou sont actuellement traités, était « plus important ».

Kisangani est l’une des plus grandes villes de la RDC. Elle se trouve au milieu de « la ceinture de la méningite » africaine. Pendant la saison sèche, cette maladie touche des centaines de personnes – beaucoup plus que la moyenne mondiale de trois pour 100 000.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un vaccin abordable est en cours d’élaboration, mais la méningite représente toujours une grave menace dans les zones pauvres et densément peuplée comme Kisangani. Début 2009, une épidémie de méningite dans la « ceinture de la méningite » a infecté près de 25 000 personnes et fait plus de 1 500 victimes, selon les Nations Unies.

jk/mw/gd/np

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join