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Lancement d’un centre régional pour le contrôle des maladies

ECHO/MSF meningitis vaccination campaign, Gombe Claire Barrault/ECHO
Les ministres de la Santé d’Afrique de l’Ouest se sont engagés à mettre en œuvre un plan de plusieurs millions de dollars sur 10 ans, afin de créer un centre régional pour le contrôle des maladies - [Center for Disease Control] - (CDC) disposant d’un laboratoire de référence de haut niveau – avancé – basé à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Malgré la coïncidence entre le lancement du centre et la propagation de la grippe A (H1N1) 2009, Evariste Mutabaruka, directeur en exercice du Centre de surveillance pluripathologique (MDSC, en anglais) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un centre également basé à Ouagadougou, a dit à IRIN que la création d’un CDC régional était prévue depuis des années.

« L’épidémie de grippe A a sensibilisé les populations au problème des pandémies et a montré à quel point il était important de prévoir les maladies émergentes et de les dépister. Cependant, cela fait déjà une vingtaine d’années que l’on évoque le besoin de créer un tel centre, la planification active par le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest [à Brazzaville] ayant commencé en 2006 », a expliqué M. Mutabaruka à IRIN.

Le centre de surveillance des maladies déjà existant au Burkina Faso servira de CDC régional temporaire jusqu’à ce que des fonds soient trouvés pour construire le nouveau centre.

L’objectif est de faire du centre d’Afrique de l’Ouest le premier de quatre centres régionaux africains pour le contrôle des maladies, les autres étant le Kenya Medical Research Institute (KEMRI), le National Institute for Communicable Diseases (NICD) d'Afrique du Sud, qui seront tous deux améliorés, ainsi qu’un nouveau centre en Angola, d’après les documents de planification.

L’OMS estime que plus de 60 pour cent des décès en Afrique de l’Ouest sont dus à des maladies transmissibles.

M. Mutabaruka a indiqué à IRIN que le manque de techniciens de laboratoire formés et l’insuffisance des installations entravait actuellement les capacités de diagnostic. « Une lacune toute bête, comme le fait de ne pas savoir comment on nettoie un microscope, peut fausser les résultats des analyses, par contamination ».

Même si les responsables politiques s’engagent en ce sens, la formation des techniciens représentera « un énorme défi, un long chemin », si l’on veut atteindre l’objectif du centre, qui est d’embaucher 68 employés de laboratoire d’ici 2019, a-t-il ajouté.

Le centre devrait se concentrer sur les maladies transmissibles telles que l’onchocercose, la méningite, le VIH/SIDA, le paludisme, la tuberculose, ainsi que d’autres maladies tropicales négligées, maladies émergentes, épidémies ou pandémies potentielles.

Lorsqu’IRIN a demandé à M. Mutabaruka comment le nouveau centre améliorerait les diagnostics et le dépistage des maladies alors qu’il existait déjà des centres de surveillance en Afrique, celui-ci a répondu que la collaboration transfrontalière était pour l’instant insuffisante, et que l’Afrique ne disposait que d’un seul laboratoire de référence de haut niveau, le National Institute for Communicable Diseases (NICD) d'Afrique du Sud.

« Actuellement, les Etats passent à côté d’opportunités essentielles de collaboration internationale et de coordination des réponses aux épidémies transfrontalières ».

M. Mutabaruka a dit que le nouveau centre d’Afrique de l’Ouest pour le contrôle des maladies contribuerait à la centralisation des données des différents pays grâce à la création d’une base de données protégée par mot de passe, favoriserait l’amélioration des laboratoires nationaux en procédant à des contrôles qualité, conduirait des recherches et des formations en épidémiologie, et élaborerait des modèles d’alerte précoce afin de prévoir les épidémies.

pt/aj/il/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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