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Des milliers de personnes fuient le nord, frappé par le conflit

Scores of Tamil civilians fleeing the conflict were rescued at sea Sri Lankan Army
Des milliers de civils ont fui pour échapper aux affrontements qui ont eu lieu dans le nord ce week-end, selon des sources officielles, et les Nations Unies ont averti que les populations encore piégées dans la zone de combat se trouvaient dans une situation de plus en plus grave.

Plus de 3 000 personnes sont passées dans les zones sous autorité gouvernementale, dans la région de Puthukkudiyiruppu, selon le ministère de la Défense.

Dans la seule journée du 21 mars, plus de 1 100 civils ont fui, dont un grand nombre d’enfants, selon le ministère, malgré les tirs d’artillerie lourde et de mortier entendus dans la zone. Le 22 mars, 890 autres se sont enfuis pour échapper aux affrontements terrestres qui sévissaient dans la même zone.

Quelque 108 personnes, qui avaient fui à bord de six canots arborant des drapeaux blancs, ont été secourues par la marine sri-lankaise, près du village de Chundikulam, au nord de la zone de combat, le 21 mars.

Depuis le 15 mars, plus de 7 000 civils tamouls sont passés dans les zones sous autorité gouvernementale, selon les statistiques officielles, portant à près de 50 000 le nombre de personnes hébergées dans les camps de transit et les centres sociaux des régions de Mannar, Jaffna et Vavuniya, dans le nord, depuis décembre.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déclaré avoir évacué, par voie maritime, avec l’aide de la marine, plus de 5 000 civils malades et blessés et les personnes chargées de les soigner, de Putumattalan, un village situé à la lisière de la zone de sécurité, vers la ville de Trincomalee, située dans la zone sous autorité gouvernementale, depuis le 10 février.

Le dernier groupe de plus de 490 patients et soignants a été évacué le 22 mars, selon la marine.

Selon le CICR, le navire a également permis d’acheminer du matériel médical dans la zone de combat.

Les civils en fuite comptaient parmi plusieurs dizaines de milliers de personnes, piégées au cœur de violents affrontements opposant les forces du gouvernement aux Tigres de libération de l’Eelam tamoul (TLET) dans le Vanni, une poche exiguë de la région de Mullaithivu.

Selon les estimations des Nations Unies, entre 150 000 et 200 000 habitants sont toujours piégés dans la zone de combat du Vanni ; selon le gouvernement, ils seraient environ 70 000.

Carte interactive de l'itinéraire maritime entre Putumattalan et Trincomalee, dans le nord du Sri Lanka


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Des conditions sordides


D’après Gordon Weiss, porte-parole des Nations Unies au Sri Lanka, les civils qui ont fui pour échapper à ces violents affrontements ont afflué dans la zone de sécurité, une bande de terre de 14 kilomètres, située le long du littoral, à la lisière est de la zone de combat.

« La plupart des civils sont là depuis environ six semaines, entassés les uns sur les autres », a-t-il expliqué. « Les conditions ?de vie? sont dangereusement sordides, les vivres sont très limités, tout comme les soins médicaux et l’eau salubre, et des obus s’abattent entre les refuges bondés. De plus, les TLET recrutent des civils de force, y compris de jeunes enfants », a-t-il ajouté.

Le CICR avait déclaré précédemment que le manque d’eau potable et de systèmes d’assainissement adéquats augmentait le risque d’épidémie dans la zone de sécurité.

« Des dizaines de milliers de personnes confinées dans une zone qui devient rapidement de plus en plus étroite sont parties en direction du littoral pour échapper aux affrontements, en quête de sécurité, de vivres et de soins médicaux. Mais le nombre de personnes qui se trouvent dans la ceinture côtière, aux mains des TLET, a considérablement augmenté ces dernières semaines, et l’eau salubre se fait rare », avait déclaré l’organisme dans son dernier bulletin d’information opérationnel, publié le 17 mars.

Recrutés au sein du personnel local des Nations Unies

Parallèlement, les Nations Unies n’ont pas encore reçu de réponse à la demande adressée aux TLET en faveur de la libération de deux membres de leur personnel local et de trois personnes à leur charge, dont une jeune fille de 16 ans, recrutés de force.

« Nous n’avons pas reçu de réponse des TLET concernant les membres de notre personnel et leurs familles ; ils sont toujours recrutés de force, à l’heure actuelle », a indiqué M. Weiss.

Les deux employés et les membres de leurs familles ont été enrôlés ce mois-ci ; les Nations Unies ont officiellement protesté auprès des TLET le 16 mars, demandant leur libération immédiate.

ap/ds/mw

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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