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Des officiers rwandais à Goma pour une mission conjointe de vérification

Quatre officiers militaires rwandais sont depuis novembre dernier en République Démocratique du Congo (RDC) pour faire partie d’un nouveau comité mixte de vérification qui comprend également les autorités congolaises et les responsables de l’ONU, a rapporté mercredi à IRIN l’envoyé spécial du Rwanda dans la région des Grands Lacs, M. Richard Sezibera.

Tout récemment, les informations provenant de diverses sources, y compris les autorités de la RDC, ont rapporté que la recrudescence des violences à l’Est du Congo, particulièrement dans la province du Nord-Kivu, mettait aux prises les soldats de l’armée congolaise avec les troupes rwandaises.
Mais Sezibera a réfuté toute accusation impliquant les soldats rwandais.

"Les allégations selon lesquelles nous avons envahi [l’Est du Congo] sont toutes inexactes, les combats actuels en RDC sont inter-congolais", a-t-il dit, avant d’ajouter que "[ceci] est pourtant en train d’être vérifié par l’équipe mixte de vérification."

D’autre part, depuis la capitale congolaise, Kinshasa, M. Jean-Willy Mutombo, conseiller de communication de l’armée congolaise a affirmé mardi à IRIN que "deux des six soldats capturés par l’armée congolaise ont été identifiés comme des Rwandais et se sont eux-mêmes identifiés comme tels."

Réagissant à cette déclaration, Sezibera a dit que "ceux qui font des allégations non confirmées ne rendaient pas service"

Il a dit que les deux pays voisins, la RDC et le Rwanda, collaboraient pour assurer le respect de leur frontière commune.
"Grâce à la médiation de l’ONU, les termes du mandat ont été signés le 23 septembre dernier, et une équipe de vérification est devenue opérationnelle fin novembre."

Sezibera a indiqué que l’équipe de vérification, basée à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, était composée de quatre officiers congolais et des officiers militaires de l’Union Africaine et de la mission de l’ONU au Congo, MONUC.

Toutefois, questionné au sujet de la décision annoncée fin novembre par le président Paul Kagame du Rwanda d’envoyer des troupes à l’Est du Congo pour désarmer les rebelles rwandais qui y opèrent, Sezibera a répondu que "cela arrivera si rien n’est fait au sujet de [ces rebelles]."

Cette menace a dégradé les relations entre les gouvernements des deux pays, Kinshasa accusant Kigali de violer son territoire national.

Le mouvement rebelle rwandais présent en RDC est constitué d’éléments de l’ancienne Forces Armées Rwandaises (FAR), et des Interahamwe, partisans d’une milice rwandaise hutue, accusés d’être les plus à blâmer dans le génocide de 1994 au Rwanda. Ils sont principalement basés dans les deux provinces congolaises du Nord-Kivu et le Sud-Kivu, qui sont limitrophes du Rwanda.

Le gouvernement de la RDC affirme qu’il est entrain de faire quelque chose au sujet desdits rebelles. Il a dernièrement annoncé le déploiement de 10.000 soldats supplémentaires aux Kivus, avec comme mission de protéger les frontières et aussi de désarmer les combattants rwandais présents sur le sol congolais.

Le lieutenant Kasanda Wa Kasanda, porte-parole de la 10ème Région militaire de la RDC, basée au Sud-Kivu, a déclaré mardi à IRIN que leurs troupes ont chassé un groupe de Hutus rwandais du village de Sibira, dans le territoire de Walungu, 90 kilomètres au sud-ouest de la capitale provinciale, Bukavu.

Kasanda a affirmé que les affrontements ont eu lieu le week-end dernier, après que les forces congolaises aient assiégé les combattants rwandais pendant trois semaines.

"Nous les avons repoussés et délogés du village de Sibira après l’attaque qu’ils ont menée dimanche dernier", a dit Kasanda.

Le commandant de l’un des mouvements rebelles rwandais, appelé les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), était arrêté en possession d’armes et de munitions, aux dires de Kasanda. "Les autres [miliciens] Interahamwe, de FDLR, ainsi que d’autres combattants rwandais se sont retirés dans la brousse vers le village de Luhwindja [à 120 kilomètres sud-ouest de Bukavu]"

Kasanda a dit qu’il n’y a pas eu de morts lors des affrontements.

Par ailleurs, Sylvie Van Den Wildenberg, la porte-parole de la MONUC à Bukavu, a indiqué que la MONUC n’a pas pris part aux affrontements.

La MONUC et l’armée de la RDC ont entamé dernièrement une opération conjointe visant à désarmer les rebelles rwandais et à les faire volontairement rapatrier au Rwanda.

L’armée congolaise avait cependant déclaré qu’elle ferait usage de force si les rebelles ne désarmaient pas volontairement. Van Den Wildenberg a, par contre, indiqué que le désarmement des combattants étrangers par force ne ressortait pas du mandat de la MONUC.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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