normalisation des relations entre l'Ouganda et le Congo". La MONUC a encore estimé que cette importante étape devrait inciter d'autres rebelles ougandais encore présents en RDC à quitter le territoire.
"Ceci permettra à ces deux pays voisins d'avoir des relations diplomatiques normales," affirmé à IRIN Philippe de Bard, chargé des affaires politiques pour la MONUC au quartier général de la mission à Kampala, capitale de l'Ouganda.
La MONUC a commencé, dimanche dernier, le rapatriement de 250 anciens rebelles ougandais - comprenant en plus 147 dépendants - opposés au gouvernement ougandais. Aucune arme n'a été collectée, des sources de la MONUC ayant affirmé à IRIN que ces éléments avaient déjà été désarmés par le gouvernement de la RDC.
Certains d'entre eux avaient été affiliés au mouvement de Taban Amin, le fils aîné de l'ancien dictateur Idi Amin. Taban Amin était rentré au pays à la fin du mois d'octobre après que les autorités de Kinshasa lui eurent intimé l'ordre de quitter l'ambassade de l'Ouganda en RDC qui avait été abandonnée.
M. Amin avait personnellement participé aux négociations relatives au rapatriement de ces rebelles, a affirmé Philippe de Bard. Plusieurs d'entre eux, a-t-il ajouté, ont été alliés aux Forces alliées démocratiques (Allied Democratic Forces, ADF) qui terrorisaient l'Ouganda dans les années 1990.
Le rapatriement, a encore souligné M. de Bard, est le résultat "de
négociations très étroites entre les gouvernements ougandais et congolais,"
facilitées par la MONUC le 6 décembre dernier. La MONUC travaille encore,
a-t-il continué, au rapatriement des anciens de l'ADF.
"Etant pardonnés pour leurs actions passées, ils s'inscrivent dans le
programme de sensibilisation afin de persuader les autres de faire de même," a déclaré M. de Bard. "Ce qu'ils doivent montrer aux autres, c'est que tout est prêt pour leur retour, et qu'ils n'ont rien à craindre."
Il a décrit "la joie [des rebelles] d'être à la maison. Ils ont dit que
c'était un paradis pour eux après tout ce temps".
Malgré les progrès réalisés, les relations entre la RDC et l'Ouganda ont encore du chemin à parcourir. "Ils ne sont pas encore les meilleurs amis," a-t-il déclaré à IRIN.
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