Selon l'accord signé, l'ancien gouvernement dirigera trois régions militaires. Les deux principaux anciens mouvements rebelles, à savoir le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma) et le Mouvement de libération du Congo (MLC), auront chacun la gestion de deux régions. Les trois autres mouvements, le RCD-National (RCD-N), le RCD-Kisangani/Mouvement de libération (RCD-K/ML) ainsi que la milice traditionnelle Mayi-Mayi, assureront respectivement la gestion d'une région militaire, a affirmé Atanase Matenda Kiela, le porte-parole de la Commission de suivi du dialogue intercongolais.
L'accord prévoit, en outre que, seuls les principaux belligérants bénéficieront de postes d'adjoints dans le commandement de régions militaires non directement placées sous leurs contrôles. Sont concernés par cette disposition, l'ancien gouvernement, le RCD-Goma et le MLC.
"Quatre postes d'adjoints ont été prévus pour l'ancien gouvernement et le RCD-Goma. Trois postes ont été attribués au MLC," a précisé le porte-parole de la Commission de suivi.
Les belligérants avaient signé, en décembre 2002 à Prétoria, en Afrique du Sud, un accord relatif au partage des responsabilités au sein de la nouvelle armée réunifiée.
Les parties ne s'étaient toutefois pas entendues sur la répartition des commandements dans les régions militaires, malgré les propositions faites par le Comité de suivi du dialogue intercongolais et par le Comité international d'accompagnement de la transition (CIAT).
Le RCD-Goma, en effet, s'était initialement opposé à la répartition proposée par le Comité de suivi. Le mouvement s'estimait désavantagé par rapport aux RCD-N, RCD-K/ML et à la milice Mayi-Mayi qui contôlaient chacun une région militaire.
Le leader du RCD-Goma, Azarias Ruberwa, avait toutefois déclaré, le vendredi premier août, accepter le contrôle de deux régions en échange de la présence de ses officiers en tant qu'adjoints au commandement dans les autres régions militaires.
"Le RCD-Goma a fait une concession importante en acceptant finalement la répartition des régions militaires que nous avons faite," a indiqué Atanase Matenda Kiela.
"L'aménagement auquel nous sommes parvenus permettra au président Joseph Kabila de nommer dans un bref délai le chef d'état-major de l'armée réunifiée, les autres membres de l'état-major général et ceux des différentes forces," a précisé le porte-parole de la Commission de suivi.
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