"Après avoir constaté une amélioration de la situation sécuritaire à Bangui, nous avons entamé la seconde phase de notre mission en envoyant deux tiers de nos troupes dans le nord," a déclaré le contre-amiral Martin Mavoungou, commandant en chef de la force de la CEMAC.
Il a ajouté que, depuis le 13 juillet, des soldats patrouillaient les villes de Bossangoa, à 305 km au nord de Bangui ; Markounda, à 600 km au nord de la capitale ; Paoua, à 506 km au nord ; Ngaoundaye, à 600 km au nord-ouest de Bangui ; Bozoum, à 384 km au nord-ouest ; et Bocaranga, à 510 km au nord-ouest.
"Notre mission dans le nord consiste à désarmer ceux qui détiennent des armes illégalement, à neutraliser les groupes armés tels que les bandes de malfaiteurs et à dissuader les autres fauteurs de troubles," a précisé M. Mavoungou.
Il a également indiqué que de telles missions seraient "régulières et fréquentes" afin de faciliter les opérations humanitaires dans le nord du pays ravagé par la guerre.
De violents affrontements entre les forces gouvernementales et rebelles ont eu lieu au nord de la Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Récemment encore, la majorité de la population de cette région hésitait à rentrer chez elle en raison de l'insécurité.
Les ONG humanitaires ont déploré que l'instabilité les empêche d'atteindre les régions les plus septentrionales du pays, où des bandes armées incontrôlées, soupçonnées d'être d'anciens combattants de l'actuel dirigeant François Bozizé, profitent de l'absence de l'armée pour terroriser la population.
M. Bozizé a renversé le président Ange-Félix Patassé à la suite d'un coup d'Etat le 15 mars dernier, mettant fin à six mois de rébellion.
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