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Des combats éclatent à Butembo entre le RCD-K-ML et des miliciens Maï-Maï

Des combats ont éclaté jeudi à Butembo, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), entre une milice Maï-Maï et le Rassemblement congolais pour la démocratie - Kisangani - Mouvement de libération (RCD-K-ML), un groupe rebelle allié au gouvernement de Kinshasa.

"Des combats à l’artillerie lourde ont éclaté hier et repris tôt ce matin", a confié vendredi à IRIN, Rubain Lukambaka, un journaliste de la station de radio Graben Butembo, rejoint au téléphone dans cette ville en proie à ces violences.

Des dirigeants du RCD-K-ML ont assuré qu’il ne s’agissait que de certains éléments qui résistaient à une opération de désarmement en cours. Ils ont par ailleurs soutenu que la ville demeurait sous leur entier contrôle.

Toutefois, selon d’autres rumeurs, la milice Maï-Maï en question aurait gagné le contrôle de Butembo.

"Des combattants Maï-Maï, bien armés et nus, errent actuellement autour de la ville", a indiqué M. Lukambaka.

La Mission de l’ONU en RDC (MONUC) a confirmé l’existence de ces combats, ajoutant toutefois qu’elle ne disposait d’aucune information précise à leur sujet. "Nous n’avons pas encore d’informations sur les belligérants ; donc, nous ne pouvons pas indiquer qui se bat contre qui", a reconnu le porte-parole de la MONUC, Hamadoun Touré, à Kinshasa, capitale de la RDC.

S’exprimant sur les ondes d’une radio locale, le commandant des opérations du RCD-K-ML, Sivi Tshomwa, a invité tous les éléments armés à déposer les armes, "étant donné qu’un accord militaire vient tout juste d’être signé entre les belligérants (congolais] afin de [constituer] une armée nationale unifiée", dit-il.

Les rebelles et le gouvernement de Kinshasa se sont entendus dimanche sur le partage des postes au sein d’une nouvelle armée unifiée, décision qui a permis de sortir de l'impasse sur la formation d'un gouvernement national de transition d’une durée de deux ans. En vertu de l’accord, le RCD-K-ML s’est vu attribuer le poste de chef adjoint du service des renseignements.

"Ce que nous menons actuellement n’est qu’une simple opération policière, pour maintenir l’ordre", a soutenu Lambert Mende Olmalanga, porte-parole du RCD-K-ML. Il a précisé que le RCD-K-ML ratissait la ville pour désarmer les éléments armés incontrôlés. Selon lui, le mouvement a déjà ramassé "un grand nombre d’armes", notamment des fusils d’assaut AK-47 et des lance-roquettes. Il a accusé ces éléments armés d’être des miliciens Maï-Maï. Les habitants de la ville sont demeurés chez eux. La Croix-Rouge locale a reconnu qu’elle ne pouvait pas circuler dans les rues pour traiter les blessés et ramasser les corps des victimes, et ne pouvait par conséquent fournir aucun bilan sur les pertes en vies humaines.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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