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Recherche d'un compromis au deuxième jour de grève

La grève générale organisée par les syndicats nigérians pour protester contre l'augmentation effarante des prix du carburant a paralysé les villes nigérianes pour la deuxième journée consécutive mardi. Mais aussi bien les autorités que les syndicats ont indiqué qu'un compromis a été discuté.

Les négociations entre des responsables publics et les dirigeants syndicaux, qui ont duré de lundi jusqu'aux premières heures de mardi, se sont poursuivies dans l'après-midi. Des sources proches des pourparlers ont indiqué que le gouvernement avait proposé des prix de compromis mais que les dirigeants syndicaux insistaient pour que soient supprimée l'augmentation de 54 pour cent annoncée le 24 juin.

Un aide du président Olusegun Obasanjo a déclaré à IRIN que le gouvernement avait indiqué qu'il serait disposé à accepter une réduction des prix du carburant. " Ce qu'il reste à faire maintenant, c'est de se mettre d'accord avec les syndicats sur un niveau de prix acceptable ", a-t-il ajouté.

Les rues de la capitale Abuja, et du principal centre économique, Lagos, sont restées pratiquement désertes. Les commerces et les bureaux étaient fermés. A Abuja, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser une foule de syndicalistes haranguée par Adams Oshiombole, le président du Nigeria Labour Congress (NLC), principal syndicat du pays.

"Continuez la lutte, nous allons gagner", criait M. Oshiomhole avant d'être chassé par la fumée des gaz lacrymogènes devenue insoutenable. Plus tard, il a déclaré aux journalistes qu'il avait déposé une plainte officielle auprès du principal commissariat de police contre la brutalité policière à l'égard des travailleurs grévistes et des manifestants.

Plusieurs personnes, y compris des journalistes, ont été attaquées pendant le rassemblement par un contingent de policiers portant des bâtons. L'appareil photo d'un photographe a été mis en pièces tandis que d'autres ont été agressés par un détachement de la police anti-émeute.

Des informations indiquent que la grève jouissait d'un grand soutien dans les 36 Etats du pays. Les partis de l'opposition, qui proclament que la réélection en avril de M. Obasanjo pour un second mandat, était massivement truquée, ont exhorté les travailleurs à poursuivre la grève.

Dans un communiqué, le principal parti d'opposition l'Alliance de tous les peuples du Nigeria (All Nigeria Peoples Party) a accusé M. Obasanjo d' "appliquer des programmes préjudiciables au peuple … comme cadeaux de remerciements au lendemain d'une élection générale frauduleuse ".

Déjà, des signes révèlaient mardi que l'action industrielle risque de nuire aux exportations pétrolières du Nigeria après que de hauts fonctionnaires des multinationales pétrolières se soient joints à la grève ". "Nous nous y sommes en effet joints aujourd'hui", a confirmé à IRIN un employé de Shell à Warri, une ville productrice de pétrole dans le Delta du fleuve Niger. "Mais c'est encore un peu tiède car les responsables syndicaux n'ont pas réellement agi pour imposer une application stricte ".

Un porte-parole de Shell, qui pompe près de la moitié du pétrole du Nigeria, a indiqué que le mouvement n'avait pas encore affecté ses exportations pétrolières en dépit du fait que de nombreuses personnes n'ont pas pu aller au travail à cause du manque de transport public.

M. Obasanjo a augmenté les prix, déclarant qu'il fallait que le plus grand producteur pétrolier d'Afrique cesse de dépenser 2 milliards de dollars par an pour la subvention du carburant qui est déjà très bon marché par rapport aux normes internationales. Mais les dirigeants des syndicats rétorquent que les augmentations de plus de 50 pour cent pour l'essence, le diesel et le kérosène ne feraient qu'aggraver la pauvreté dans cette nation de 120 millions d'habitants, dont 70 pour cent vivent avec moins d'un dollar par jour.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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