Le président de la Commission nationale électorale (CNE), Higinio Cardoso, a néanmoins averti qu'il sera sans doute difficile de prendre toutes les dispositions nécessaires d'ici là.
Une source diplomatique à Bissau, la capitale, a indiqué que Kumba Yala, qui avait dissout le parlement en novembre dernier, aurait annoncé la nouvelle date des élections sous la pression d'une mission du Conseil de sécurité de l'ONU, en visite en Guinée-Bissau la semaine passée.
"La délégation a transmis un message clair au gouvernement", a-t-elle noté.
L'ambassadeur du Mexique auprès des Nations Unies, Adolfo Aguilar Zinser, qui était à la tête de la mission, a déclaré avant son départ: "Nous partons assurés que le président sera prêt à annoncer une nouvelle date pour les élections dans les meilleurs délais ".
Le président Kumba Yala a été élu en l'an 2000 après la destitution de son prédecesseur à la suite d'un putsch qui a conduit à un an de guerre civile dans cette ancienne colonie portugaise de 1,3 millions d'âmes.
Toutefois, le Secrétaire Général de l'ONU Kofi Annan a exprimé récemment sa préoccupation face au report des élections législatives, à l'accumulation des arriérés de soldes des fonctionnaires publics et des militaires, et au processus démocratique chancelant. Il a déclaré au Conseil de sécurité, au début du mois de juin, que la Guinée-Bissau " allait à la dérive ".
Dés que M. Kumba Yala a annoncé la date du nouveau scrutin, la radio nationale portugaise, citant M. Cardoso, le président de la commission électorale, a indiqué qu'il y aura encore quelques difficultés pour établir une nouvelle liste électorale et recueillir les financements nécessaires pour organiser les élections le 12 octobre.
Idrissa Diallo, chef du Parti d'Unité Nationale (PUN-opposition), a également émis des doutes sur la capacité des autorités d'organiser d'ici là des élections libres et équitables. "Pour nous, cette date risque de ne pas être respectée, tout comme les précédentes ", aurait-il déclaré selon la radio portugaise.
D'après la source diplomatique, le " problème du financement " demeure un motif de grande préoccupation. "Il y a eu une sorte de situation d'impasse entre le gouvernement et la communauté internationale, cette dernière exigeant que le gouvernement remplisse les conditions minimales requises pour garantir des élections libres, justes et transparentes ", a-t-elle précisé.
"Les inquiétudes de la communauté internationale sont devenues plus vives devant l'absence de liberté de presse depuis novembre de l'année derniére ", a affirmé la source, ajoutant que l'opposition n'avait aucun accès aux médias.
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