"Plusieurs dizaines de soldats de cette force spéciale ont atterri ce matin à l’aube à l’aéroport de Bunia", a confirmé le colonel Christian Baptiste de l’état-major de l’armée française, selon l’agence.
Les troupes françaises ont aussi pris position en vue de sécuriser l’aéroport de Bunia, d’ajouter l’AFP.
M. Baptiste a précisé qu’il n’y avait eu aucun blessé lors de ce qu’il a qualifié de "phase préliminaire" de l’opération ayant pour nom de code Artémis, "qui a pour but de s'assurer que les conditions techniques et de sécurité nécessaires au bon déploiement de la force internationale (dans la ville) sont réunies".
Toujours selon l’AFP, le colonel Baptiste a mentionné que le déploiement de la plus grande partie des troupes doit avoir lieu "dans les tous prochains jours", mais sans fournir plus de précisions.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, le 30 mai, une résolution autorisant l’envoi à Bunia d’une force multinationale sous commandement français, à la suite de troubles interethniques survenus dans le district de l’Ituri, qui ont fait des centaines de victimes et des centaines de milliers de déplacés.
Dans une interview diffusée jeudi par Radio France Internationale (RFI), le chef d’état-major des forces armées françaises, le général d’armée Henri Bentegeat, a précisé que les troupes multinationales n’opéreraient qu’à Bunia.
"Cette mission doit contribuer à la stabilisation et à l’instauration de la sécurité dans la ville de Bunia, ainsi qu’à la protection de l’aéroport et des personnes qui y ont trouvé refuge, et c’est tout", a déclaré M. Bentegeat. Il a ajouté que le mandat accordé par la résolution de l’ONU stipulait nettement que la mission était autorisée à sécuriser la ville de Bunia.
Questionné quant à savoir si cette force pourrait intervenir si des actes de violence étaient commis à 30 ou 40 km de Bunia, M. Bentegeat a répondu: "Nous ne resterons pas là à ne rien faire, je peux vous le garantir, dans le secteur qui nous est confié".
"La Résolution 1484 [du Conseil de sécurité de l’ONU] accorde des responsabilités à cette force, dont notre pays prend la direction, mais elle en accorde aussi à tous les États de la région, qui se sont engagés à contrôler toutes les milices sous leur influence dans la région", dit-il.
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