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Derniers préparatifs au Ghana pour les négociations

les autorités ghanéennes mettent la dernière main aux préparatifs pour accueillir et fournir une sécurité adéquate à plus d'une centaine de participants aux négociations de paix au Liberia, qui s'ouvriront mercredi dans la capitale Accra.

Le président libérien Charles Taylor était attendu ce mardi pour assister à la séance d'ouverture. Des officiels ont fait savoir que les présidents Olusegun Obasanjo du Nigeria, Thabo Mbéki de l'Afrique du Sud, ainsi que John Kufuor du Ghana, prendraient également part à la séance.

L'ancien chef d'état nigérian, le général Abdusalami Abubakar, est le facilitateur des pourparlers. Il a été choisi par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui a parrainé les pourparlers. M. Kufuor, président en exercice de la CEDEAO, sera le modérateur des négociations entre le gouvernement et les principaux groupes rebelles.

Le chef de la diplomatie ghanéenne, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a déclaré aux journalistes lundi à Accra qu'à part la délégation gouvernementale, quatre membres de chacun des deux principaux groupes rebelles, Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD) et le Mouvement pour la démocratie au Liberia (MODEL) seront également présents. Seront également présents deux membres pour chacune des dix-huit formations politiques libériennes ainsi que des membres de la société civile.

A l'issue de la séance d'ouverture, les pourparlers se dérouleront en deux volets pendant deux semaines. Les représentants de M. Taylor et les rebelles discuteront d'un accord de cessez-le-feu à Akosombo, à 100 km au nord d'Accra. Les autres participants se rencontreront à Akuse, une commune située à 20 km à l'ouest, pour tenter d'arriver à un consensus sur l'organisation d'élections libres et justes au Liberia.

"Nous sommes plein d'espoir pour cette réunion, sinon nous n'aurions même pas commencé ", a déclaré Nana Addo Dankwa Akufo-Addo "Il est inadmissible qu'une nation de 2,5 millions d'habitants puisse déstabiliser une région peuplée de 250 millions d'habitants. Il s'agit d'une occasion de résoudre le problème car les deux parties veulent parler sans conditions préalables".

Entre-temps, les représentants de six groupes de la société civile libérienne, arrivés au Ghana pour les pourparlers, ont annoncé à des journalistes qu'ils allaient démarré une désobéissance civile au Liberia si les parties belligérantes ne font pas de compromis pendant les pourparlers.

"Notre position est claire… il faut qu'elles retournent avec un message de paix, qu'elles mettent en place un cessez-le-feu immédiat, et qu'elles permettent le retour à une gouvernance normale au Liberia ", a préconisé Frederick Baye de l'Association libérienne de conscience patriotique [Liberian Patriotic Consciousness Association]. "Faute de quoi, dans notre quête pour la paix, nous débuterons une désobéissance civile tant dans les zones gouvernementales que rebelles, qui rendra le Liberia ingouvernable ".

Bobby Livingstone, du Comité d'Action du citoyen, a déclaré à IRIN : "Monrovia à elle seule héberge quelque 65 000 déplacés vivant dans de terribles conditions. Cela devrait forcer toutes les factions belligérantes à rechercher la paix et à créer un climat propice au retour de la paix au Liberia ".

Nathaniel Mcgill, du Conseil révolutionnaire des étudiants progressistes [Students' Progressive Revolutionary Council] a souligné: "La paix au Liberia n'est pas de savoir qui sera le prochain président. Aujourd'hui, M. Taylor pourrait démissionner mais cela ne résoudra pas le conflit. Une paix durable n'arrivera que si toutes les parties belligérantes commencent d'abord par se réconcilier. Ensuite, elles doivent aussi être prêtes à faire des concessions lors des négociations ".

Les groupes de la société civile ont instamment invité la communauté internationale, en particulier les Etats-Unis, à jouer un rôle plus actif en vue de mettre fin au conflit. " Si la communauté internationale désire une paix au Liberia, elle doit faire pression sur la Guinée et la Côte d'Ivoire pour qu'elles cessent d'épauler les rebelles. Ce serait une vraie gageure pour que la paix retourne au Liberia ", ont-ils conclu.

Ces pourparlers sont la dernière tentative en vue de pacifier le Liberia, ravagé par la guerre, où les affrontements entre le gouvernement, le LURD et MODEL ont déplacé des centaines de milliers de personnes. Environ soixante-dix pour cent du pays est inaccessible aux travailleurs humanitaires. L'Union européenne a versé quelque 352 000 dollars, tandis que les Nations Unies ont déboursé 150 000 dollars pour l'organisation des négociations.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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