Jeudi, la Commission électorale nationale indépendante du Togo (CENI) a rendu publique une liste de sept, sur huit candidats, ayant répondu à tous les critères pour briguer la présidence du Togo. M. Olympio, souvent présenté comme " l'opposant historique ", a été le seul disqualifié pour les élections.
La CENI a refusé d'enregistrer la cancidature du leader de l'UFC
au motif que deux pièces manquent au dossier. Il s'agit de l'acte de domiciliation que nous avons
fourni mais que l'on trouve pas valable du tout et le quitus fiscal que nous avons également présenté" a déclaré vendredi à IRIN Jean Pierre Fabre, secrétaire général de l'UFC. "On paie l'impôt dans le pays où on réside et où l'on
a ses activités et pas le contraire" a souligné M. Fabre dans un entretien téléphonique depuis Lomé.
Tout indiquait en début de semaine que la candidature de M. Olympio serait rejetée car le directeur des services des impôts avaient déclaré que M. Olympio n'avait " aucun revenu imposable " au Togo. M. Olympio, fils du premier président du Togo Sylvanus Olympio, a vécu dans le pays voisin, le Ghana, depuis qu'il est tombé en disgrâce avec le président Gnassingbé Eyadéma il y a plusieurs années.
L'UFC a fait savoir qu'elle allait interjeter appel de la décision de la commission électorale, mais a ajouté qu'elle n'avait guère foi dans le système judiciaire. "Nous allons saisir la cour constitutionnelle mais
nous n'attendons pas grand chose car cette cour ne dit
pas le droit au Togo", a déclaré M. Fabre à IRIN.
Le président sortant Gnassingbé Eyadéma est candidat à sa réelection à la magistrature suprême qu'il occupe depuis 1967 à la suite d'un Coup d'Etat. Alors qu'il avait promis de ne plus se représenter, des amendements constitutionnels introduits en décembre 2002 et farouchement dénoncés par l'opposition comme un "hold-up électoral", ont préparé la voie à une nouvelle candidature de M. Eyadéma.
Les autres candidats sont: Nicholas Lawson, un indépendant; Léopold Gnininvi de la Convention démocratique des peuples africains ; Edem Kodjo de la Convergence patriotique panafricaine ; Dahuru Pere du Pacte du renouveau socialiste ; Yawovi Agboyibo du Comité d'action pour le renouveau ; et Emmanuel Akitani-Bob du Parti des forces pour le changement.
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