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Le CICR préoccupé par le nombre des victimes civiles

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a exprimé jeudi sa profonde préoccupation devant le nombre des victimes civiles dans le conflit actuel en Côte d'Ivoire.

"Le CICR, préocccupé par le fait que de plus en plus de blessés sont des femmes et des enfants, désire rappeler aux belligérants que l'obligation de préserver et de protéger les civils est une règle élémentaire du droit international humanitaire qu'il faut respecter en toutes circonstances", a-t-il souligné dans un communiqué.

Alors que les affrontements se poursuivent dans l'ouest du pays, le CICR s'évertue à répondre aux besoins des personnes affectées par les hostilités.

Son bureau à Man, une ville de l'ouest du pays reprise par les rebelles jeudi, a été transformé en une clinique où plus de 80 patients sont soignés chaque jour et où les blessés reçoivent les premiers secours et sont transférés vers des hôpitaux le cas échéant, "lorsque la sécurité le permet", a-t-il précisé.

Beaucoup de blessés ont été transportés à l'hôpital civil de Duékoué et à l'hôpital militaire de Daloa, également dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Avec l'accord des parties au conflit, des employés du CICR se sont rendus sur la ligne de front le 14 décembre pour évacuer d'autres blessés, a-t-il ajouté.

D'un autre côté, les agences des Nations Unies ont indiqué jeudi que le mouvement de milliers de personnes déplacés à l'intérieur de la Côte d'Ivoire continuait et qu'il était d'une plus grande ampleur.

Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les combats dans l'ouest du pays ont fait fuir "beaucoup de milliers" de déplacés des régions de Danané et Man en direction de Guiglo, l'un des derniers hâvres de sécurité dans l'ouest de la Côte d'Ivoire.

"L'accès à la partie occidentale du pays reste plutôt imprévisible et quasi impossible en raison de la présence rebelle et des affrontements sporadiques", a-t-il noté.
"Ce manque d'accès fait qu'il est chaque fois plus difficile de faire parvenir de l'aide aux populations affectées et d'aider au transfert des réfugiés et des autres déplacés piégés".

On estime qu'environ 44 000 personnes sont passées au Liberia depuis le déclenchement des hostilités dans la région ouest le 28 novembre. La majorité, soit quelque 29 000, sont des rapatriés libériens tandis que les 15 000 autres sont des Ivoiriens en quête de refuge, a poursuivi le HCR.

Dix mille réfugiés ont également fui au Mali; 35 000 au Burkina Faso; et environ 1 600 en Guinée, a-t-il ajouté.

Le Programme conjoint de l'ONU sur le VIH/Sida (ONUSIDA) a annoncé, pour sa part, que "tous les efforts pour contrôler l'épidémie du Sida dans les territoires occupés par les rebelles, notamment les initiatives préventives, médicales et psychologiques, sont actuellement bloqués".

Du fait de la crise, a-t-il averti, les taux d'infection par le Sida dans le pays risquent d'augmenter d'un taux actuel estimé à 10 pour cent de la population à un taux qui pourrait atteindre jusqu'à 30 pour cent pour la seule année prochaine.

D'autre part, Radio France Internationale (RFI) a rapporté vendredi que le fils de l'ex-dirigeant militaire, Alain Gueï, a été arrêté jeudi par des gendarmes pour être interrogé.

"J'étais étonné d'apprendre l'arrestation hier matin [jeudi] de mon frère, le sergent Alain Gueï", aurait déclaré le frère aîné, Franck Gueï, cité par RFI.

"Il serait détenu à la prison militaire d'Abidjan. Etant donné les circonstances obscures dans lesquelles mon père est mort, je pense que ce n'est pas le moment opportun pour mettre en péril la vie de sa famille, ou du moins ce qu'il en reste", a-t-il ajouté.

Le général Gueï a été tué aux premières heures de la mutinerie du 19 septembre. Depuis, la mutinerie s'est transformée en une rébellion qui a divisé le pays en deux, les parties nord étant aux mains des rebelles et le sud aux mains du Gouvernement.

Dans le même contexte, le couvre-feu en vigueur dans le pays a été étendu au 26 décembre, a annoncé la radio ivoirienne jeudi. Dans la capitale économique, Abidjan, il est observé entre 19H00 GMT et 6H00 GNT.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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