c'est-à-dire lorsque le cessez-le-feu doit entrer en vigueur, a déclaré
mardi le président du Burundi, Pierre Buyoya.
Il a toutefois informé les journalistes, à son arrivée dans la capitale, Bujumbura, qu'après la signature d'un accord de cessez-le-feu avec le principal mouvement rebelle burundais, à Arusha (Tanzanie), une commission
conjointe du cessez-le-feu n'a pas encore déterminé l'emplacement des camps où les anciens rebelles seront cantonnés. M. Buyoya a signalé que le sommet régional n'a pas non plus précisé si un pays ou une organisation allait aider à mettre en œuvre cet exercice.
"Nous avons d'ailleurs discuté d'une mission africaine, parce que si les
combattants du CNDD-FDD [Conseil national pour la défense de la démocratie - Force pour la défense de la démocratie] demeurent armés dans les zones de cantonnement, ils pourraient faire en sorte que les Nations Unies n'interviennent pas, dans un premier temps. C'est pour cela que nous avons parlé d'une mission africaine. Nous en discuterons très prochainement",
dit-il.
Le Gouvernement de transition du Burundi a signé cet accord de cessez-le-feu avec le CNDD-FDD de Pierre Nkurunziza dans l'espoir de mettre un terme à une guerre civile maintenant vieille de neuf ans. Toutefois, un plus petit mouvement rebelle, les Forces nationales de libération (FNL), a refusé de se joindre à l'accord, et risque maintenant de se faire imposer des sanctions.
Le département d'État américain a annoncé mardi que les États-Unis allaient "appuyer (l'imposition de) sanctions contre l'unique groupe rebelle qui résiste encore (à l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu)".
Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, la France, la Russie et les
Etats-Unis, ont qualifié l'accord de "mesure significative" en faveur de la paix. Paris et Washington ont pour leur part exhorté le FNL d'Agathon Rwasa à se joindre à cet effort de paix. Dans une déclaration communiquée aux journalistes, un porte-parole du département d'État américain a invité le groupe rebelle à "entrer dans le jeu" et à réfléchir à ce qui peut servir le meilleur intérêt de ses propres membres et du reste de ses concitoyens.
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