Les deux groupes incluent des anciens partisans du défunt président de facto, le général Robert Guei, tué aux premières heures de la mutinerie qui a marqué le commencement d'une insurrection par un autre groupe, le Mouvement Patriotique de la Côte d'Ivoire.(MPCI).
Man et Danané se trouvent dans la Zone d'Accueil des Réfugiés (ZAR ou Zone des Réfugiés), un morceau de territoire aux abords de la frontière occidentale où vit la majorité des réfugiés libériens en Côte d'Ivoire.
"Il existe une énorme inquiétude concernant la sécurité et le bien-être des 30 000 réfugiés à Danané, et concernant la situation globale des 70 000 dans la ZAR", a confié ce vendredi à IRIN Panos Moumtzis, le directeur intérimaire du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Abidjan. Les rumeurs faisant état de la présence parmi les rebelles d'hommes parlant l'Anglais a provoqué une panique chez les réfugiés, a-t-il précisé .
"Quatre-vingt pour cent des réfugiés libériens sont des femmes et des enfants", a informé M. Moumtzis. "Nous estimons qu'il faut garantir leur sécurité. Nous espérons que tous les côtés respecteront les principes humanitaires fondamentaux" relatifs aux droits des civils dans les conflits.
Au Liberia, une mission inter-agences a quitté la capitale, Monrovia, pour se rendre à l'est du pays dans le but d'y évaluer la situation, a annoncé vendredi à IRIN Mukhtar Farah, le directeur du Bureau de l'ONU de coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Liberia. Composée d'OCHA, du HCR, du Programme alimentaire mondial et de l'agence d'aide allemande 'GTZ', la mission devait séjourner dans la région jusqu'à mardi.
La mission a été dépêchée dans les comtés du Grand-Gedeh et Nimba, à la suite d'informations signalant que des Libériens et des Ivoiriens étaient entrain de fuir la région. Un habitant d'Abidjan dont la famille vit à Toulepleu, une région située à une centaine de kilomètres de Danané, a affirmé avoir été informé par ses proches que des personnes avaient commencé à franchir la rivière frontalière vers l'est du Liberia.
Par ailleurs, quelque 243 Ivoiriens qui avaient fui leur pays depuis le 19 septembre, sont actuellement pris en charge par l'Assemblée du district de Bole, dans le nord du Ghana. L'ambassadeur de la Côte d'Ivoire auprès du Ghana, Anon Tanoe, a rendu visite aux demandeurs d'asile mercredi pour voir comment l'ambassade ivoirienne pourrait les assister.
Le maire du district de Bole, Sam Akati Mahama, a indiqué que l'Assemblée a dû dépensé jusqu'à présent plus de 30 millions de cédis (3,716 dollars) en nourriture, carburant pour les véhicules officiels et sécurité des réfugiés. La National Disaster Management Organisation a également fourni des tentes et des matelas.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions