Parmi les régions les plus dûrement frappées par la malnutrition, figurent
Kiambi, Nyunzu, Manono, Pweto, Pepa, Kalemie et Malemba-Nkulu dans la
province du Katanga, Bunia, Mahagi, Mambasa et les villages environnants
dans la Province Orientale, Shabunda, Walungu, Ngweshe, Bunyakiri et la
plaine de Ruzizi dans le Sud-Kivu, et Beni, Butembo, Rutshuru et Masisi dans
la province du Nord-Kivu.
Les taux élevés de malnutrition sont liés au déplacement massif de personnes provoqué par la poursuite des hostilités dans la région, a expliqué à IRIN Ad Spijkers, représentant de la FAO en RDC. Contraints de fuir très rapidement, les habitants n'ont pas eu le temps d'emporter avec eux des vivres, des graines ou des outils. En outre, les personnes déplacées sont également devenues une charge importante pour les régions où elles ont trouvé asile. « Dans ces conditions, tout le monde - c'est-à-dire les populations déplacées et les familles dans les régions où elles se sont réfugiées - perd ses capacités d'alimentation, » a-t-il ajouté.
L'insécurité générale qui prévaut dans la région ne cesse de déraciner les habitants de leurs villages pillés par les soldats, rebelles et milices qui s'emparent des réserves alimentaires, médicaments, stocks de graines, appareils électriques, outils et vêtements qu'ils trouvent dans les habitations, a-t-il précisé.
La malnutrition qui frappe l'est de la RDC, une région au potentiel agricole énorme, est un phénomène nouveau, à l'exception de certaines parties du Sud-Kivu où la densité de la population est élevée et le sol peu fertile, a indiqué M. Spijkers.
Pour tenter de pallier ce problème, les ONG ont mis en place une centaine de centres de nutrition qui bénéficient de l'appui du Programme alimentaire mondial et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, grâce à des donations de denrées alimentaires et de lait thérapeutique. Depuis plus d'un an, la FAO collabore avec 11 ONG dans la région, notamment Save the Children-UK, Médecins Sans Frontières, Action contre le faim, Solidarités et Caritas, fournissant à 90 centres de nutrition des graines et des houes. Un agronome de la FAO enseigne aux familles qui viennent accompagner leurs enfants dans
les centres, les rudiments de l'agriculture afin qu'elles puissent se nourrir.
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