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Un nombre croissant de civils fuient les zones de guerre

[Cote d'lvoire] President Laurent Gbagbo. AP
President Laurent Gbagbo.
Trois semaines après la tentative de Coup d'Etat manqué, le nombre de civils fuyant les « zones de guerre » en Côte d'Ivoire a rapidement augmenté et la capitale administrative, Yamoussoukro, avait l'allure vendredi d'une ville de transit pour les déplacés.

Le secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Mohammed Ibn Chambas, devait retourner samedi à la capitale économique, Abidjan, pour renouer les négociations de paix entre le gouvernement et les soldats insurgés qui contrôlent les « zones de guerre », selon des dépêches.

Le président Laurent Gbagbo avait déclaré mardi qu'il n'était pas opposé au dialogue à condition que les rebelles déposent d'abord les armes. Il a également informé que le président sénégalais et président en exercice de la CEDEAO, Abdoulaye Wade, avait suggéré une nouvelle proposition de paix.

A Yamoussoukro, quatre cents personnes sont arrivées jeudi à la Cathédrale St Augustin en provenance de Bouaké, à 111 km au nord, ont informé des responsables ecclésiastiques. Certains avaient traversé la brousse. Principalement constitué de femmes et d'enfants, c'est le groupe le plus nombreux arrivé dans la ville en une seule journée. Ils ont déclaré aux ecclésiastiques que « plusieurs centaines sont encore en route ».

Leur déplacement a été motivé par la « peur d'un assaut » contre Bouaké, qui est assiégée, ont-ils indiqué aux responsables de l'église. Quelque 114 autres personnes étaient arrivées mercredi.

Quelques chambres ont été provisoirement aménagées en dortoirs, ont expliqué les responsables de la Cathédrale. Au 9 octobre, la cathédrale avait reçu 1 065 personnes, dont 603 femmes, 232 enfants et 230 hommes.

Le Centre de la Diocèse Catholique de Yamoussoukro a également été transformé en une zone refuge et accueille 450 personnes. Certaines d'entre elles sont de Korhogo, une ville à 353 km au nord de Yamoussoukro.

Une base logistique a été établie par le Programme alimentaire mondial (PAM) à Yamoussoukro "pour répondre à la crise en cours dans les régions du nord du pays ». Il se prépare également à fournir des rations d'aide alimentaire d'urgence à 2 000 personnes déplacées.

Dans un communiqué de presse publié à Abidjan vendredi, le PAM a également informé qu'en collaboration avec ses partenaires, il évaluait les besoins en aide alimentaire pour environ 10 000 travailleurs immigrés déplacés dans la région de Man, à l'ouest. Il s'agit notamment de 6 500 personnes dans la localité de Duekoue.

L'agence de l'ONU discute avec le gouvernement du Burkina Faso d'un mécanisme pour organiser un retour massif des immigrés de la Côte d'Ivoire, dont 4 500 seraient d'ores et déjà arrivés au Burkina Faso. Le PAM a annoncé que cinq centres de transit seront mis sur pied et qu'une assistance sera fournie pour deux mois.

Un mécanisme est aussi en train d'être mis en place au Mali afin de répondre à un retour éventuel de Maliens, dont 4000 sont déjà retournés dans leur pays. « L'Equipe de l'ONU pour le pays a procédé à un examen des ressources disponibles dans le pays et a mis au point une série de Réponses pour les Maliens », indique le communiqué du PAM.

Des discussions du même ordre sont en cours avec le Ghana. « Les stocks alimentaires du PAM au Ghana sont très limités et, dès la semaine prochaine, 40 tonnes de rations de secours alimentaires et de biscuits à haute teneur seront affrétées au pays », a annoncé le PAM.

A Yamoussoukro, des responsables de l'église ont indiqué que la nourriture, le logement et l'attention médicale sont parmi les besoins les plus urgents car certaines personnes ont marché durant des jours avec peu ou pas de vivres. La plupart des déplacés, a ajouté le PAM, sont en « transit » et seront assistés pour rejoindre leurs familles dans la capitale économique Abidjan ou dans d'autres grandes villes.

Le ministère ivoirien de la Solidarité et de la Sécurité sociale, la Croix-Rouge, des ONG comme CARITAS et Médecins sans Frontières, le District de Yamoussoukro, certains commerçants et autres, ont fourni de l'aide aux déplacés.

Une mission onusienne inter-agences d'évaluation des besoins humanitaires des déplacés est en cours dans des régions autour de Yamoussoukro, Bouaké et des localités avoisinantes.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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