Une première équipe composée du Bureau de l'ONU de coordination des affaires humanitaires (OCHA), de l'UNICEF et du Programme alimentaire mondial, était arrivée à Yamoussoukro mardi, a rapporté OCHA. L'équipe, a-t-il précisé, a commencé à évaluer les conditions de vie des personnes déplacées à l'intérieur de la capitale.
Les conclusions, a poursuivi OCHA, jetteront les bases d'une réponse multidisciplinaire conjointe de la communauté humanitaire à la crise en Côte d'Ivoire.
La situation à Bouaké et Korhogo, deux villes aux mains des rebelles, demeure confuse. Des articles de presse signalent que les soldats rebelles continuent de contrôler ces villes, en dépit des tentatives gouvernementales de reprendre Bouaké dimanche et lundi derniers.
Dans un discours radiotélévisé à la nation mardi soir, le président Laurent Gbagbo s'est prononcé en faveur du dialogue et d'une résolution pacifique de la crise, mais a refusé de reconnaître ou de légitimer les assaillants.
« Aujourd'hui, accepter de s'asseoir à la même table que des assaillants armés, marchant sur mon pays, je ne peux le faire. J'espère que tous les amis de la Côte d'Ivoire comprennent ce point de vue », a souligné M. Gbagbo.
Le président a appelé les Ivoiriens à ne pas s'en prendre aux étrangers. « Les étrangers ne sont pas notre problème. Parmi les assaillants, il y a des Ivoiriens », a-t-il indiqué. Les ressortissants ouest-africains ne doivent pas être des cibles, a-t-il indiqué. Notre combat est un combat pour libérer notre pays. Et non pas pour attaquer les étrangers », a-t-il affirmé aux Ivoiriens.
M. Gbagbo a indiqué que les opérations de « nettoyage » dans les bidonvilles d'Abidjan, qui ont déplacé des milliers d'Ivoiriens et de ressortissants étrangers, allaient cesser et a annoncé un plan de reclassement de ceux qui les habitent.
La destruction des bidonvilles a été l'une des inquiétudes majeures de la communauté humanitaire car elle a provoqué une augmentation considérable du nombre des sans-abri.
Par ailleurs, la Société de la Croix-Rouge ivoirienne a également mobilisé ses 39 branches dans tout le pays, notamment celles de Daloa, Yamoussoukro, Korhogo et Ferke, qui pourraient fournir une assistance d'urgence aux victimes du conflit.
La crise ivoirienne a débuté le 19 septembre après une tentative de Coup d'Etat par des militaires mutins. Tandis qu'ils ont été vaincus à Abidjan, les militaires insurgés contrôlent encore plusieurs villes du nord.
Au moins 400 personnes auraient été tuées et des centaines de milliers d'autres déplacées.
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