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Le Rwanda termine le retrait de ses troupes

Le Rwanda a terminé samedi le retrait de ses troupes de la République
démocratique du Congo (RDC), avec le départ d'un dernier groupe de 1 152
soldats de Goma, dans l'est du pays, a confié à IRIN Madnodje Mounoubai, un porte-parole de la Mission des Nations Unies en RDC, connue sous le sigle MONUC.

Un processus de vérification finale débutera sous peu, pour inspecter chacun des emplacements où les soldats ont été cantonnés. Cette opération permettra à la MONUC de certifier que le Rwanda a bien achevé son retrait, a-t-il ajouté lundi.

Le chef de l'armée rwandaise, le major-général James Kabarébé, a souligné qu'en échange de ce retrait, son pays s'attend maintenant à ce que l'ONU et le Gouvernement de la RDC désarment les extrémistes Hutu rwandais encore cachés en RDC, a rapporté la BBC.

François Grignon, du groupe de réflexion International Crisis Group, a déclaré à IRIN qu'en terminant aussi rapidement son retrait, le Gouvernement rwandais avait regagné avec succès l'initiative politique dans le conflit rwandais-congolais. "Depuis le retrait, personne ne peut dire quoi que ce
soit contre eux", dit-il.

Le Gouvernement rwandais a fait face à d'intenses critiques au plan
international sur l'exploitation des ressources naturelles de la RDC,
combinées à des pressions politiques en faveur du retrait de ses troupes du territoire congolais. Par l'accord de Pretoria, signé le 30 juillet, les
présidents Joseph Kabila de la RDC et Paul Kagame du Rwanda se sont entendus sur un retrait des troupes rwandaises en échange, de la part de la RDC, du désarmement, de la démobilisation et du rapatriement des anciens soldats rwandais et de leurs milices extrémistes Hutu Interahamwe, généralement jugés responsables du génocide de 1994 au Rwanda.

Le Gouvernement de la RDC se retrouve maintenant sous la pression des
circonstances pour honorer sa part de l'entente. Jusqu'à maintenant, il a
interdit les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les
autres groupes rebelles armés rwandais, appréhendé un chef des FDLR, le livrant ensuite au Tribunal pénal international pour le Rwanda, et envoyé au Rwanda une "mission exploratoire" composée de 66 ex-combattants rwandais, rappelle M. Mounoubai.

Par ailleurs, le Zimbabwe a rapatrié vendredi plus de 2 000 soldats avec
leur équipement de Lubumbashi au sud-ouest de la RDC, a révélé à IRIN le
major Alphonse Makotore, porte-parole des forces de la Communauté de
développement de l'Afrique australe (SADC). Une cérémonie est prévue
vendredi dans la capitale de la RDC, Kinshasa, pour marquer le retrait
complet des forces zimbabwéennes de la RDC, a-t-il ajouté. Le Zimbabwe ainsi que d'autres pays de la SADC, l'Angola et la Namibie, ont envoyé des troupes pour soutenir les efforts infructueux du Gouvernement de Kinshasa pour défaire les forces antigouvernementales soutenues par l'Ouganda et le Rwanda.

Le président de la Commission militaire conjointe chargée de vérifier l'exécution de l'accord sur le retrait des troupes, le brigadier-général Mwanike Nuke, a soutenu que le Zimbabwe avait déjà retiré au moins 80 pour cent de ses 12 000 hommes, et l'Ouganda et l'Angola, 90 pour cent des 8 000 soldats que chacun des deux pays avait amenés en RDC.

Dans un développement séparé, deux coalitions européennes d'ONG - la
Concertation chrétienne pour l'Afrique centrale et le Réseau européen Congo - ont lancé un appel en faveur du renforcement immédiat de la MONUC, afin de protéger la population de la RDC, de vérifier le retrait complet des troupes
étrangères et aussi d'achever le processus de désarmement des milices
armées. La MONUC ne dispose actuellement que d'une capacité maximale de 5 537 soldats et ce, dans un pays aussi vaste que l'Europe de l'ouest.




This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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