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Des enfants évacués de Bouaké ; manifestations à Abidjan

[Cote d'Ivoire] CNN News
Les troupes françaises ont libéré mardi dernier des élèves dont l'école était prise au piège dans le conflit
Des troupes françaises sont arrivées mercredi à Bouaké, une ville du centre de la Côte d'Ivoire, à 350 km au nord d'Abidjan, pour évacuer 200 enfants et employés piégés dans une école internationale à la suite de la tentative de coup d'état de jeudi dernier.

Des sources à Bouaké ont informé IRIN que les soldats sont arrivés à l'école dans la matinée. « Ils évacuent les enfants par convoi routier vers l'aéroport de Yamoussoukro puis les transportent par avion à Abidjan », ont indiqué les sources. Les enfants incluent 160 Américains.

Après une nuit de tirs sporadiques, Bouaké serait encore sous le contrôle des mutins, mais calme cependant. Des sources à Korhogo, à 634 km au nord d'Abidjan, ont signalé que la ville était calme mais qu'on entendait des tirs. Il n'y a que quelques denrées alimentaires en vente sur le marché.

A Abidjan, des centaines de jeunes manifestants ont convergé vers le centre ville dans la matinée de mercredi en signe d'appui aux efforts du gouvernement tendant à contenir la situation en matière de sécurité.

Ils ont exigé que l'ambassade de France livre le chef de l'opposition Alassane Ouattara, qui s'y était réfugié il y a une semaine. Cité par les médias mardi, M. Ouattara aurait déclaré qu'il avait été la cible de soldats loyalistes, qui aurait également détruit sa résidence.

Le gouvernement a bloqué certaines routes et placé une garde devant l'ambassade de France. Les manifestants se sont également rendus à l'ambassade du Burkina Faso à Abidjan.

La Fédération internationale de la Croix-Rouge a indiqué que la situation humanitaire des déplacés avait « empiré depuis que les troupes gouvernementales ont décidé de mettre feu aux bidonvilles qui abritaient des milliers d'Ivoiriens et d'immigrés ouest-africains. On peut voir des milliers de personnes déplacées à l'intérieur errer d'une extrémité à l'autre. Les déplacés sont entassés par centaines sans conditions sanitaires et de logement adéquates », a précisé la FICR.

Par ailleurs, une réunion des chefs d'état de la région, prévue au Maroc, a été différée. A Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Mohammed Ibn Chambas a déclaré aux journalistes qu'une autre rencontre des chefs d'états, qui devait se tenir samedi, a été repoussée au 5 octobre, à Dakar (Sénégal) ou à Accra (Ghana).

M. Chambas était à la tête d'une délégation qui devait rencontrer le président Blaise Compaoré du Burkina Faso.

"La CEDEAO fera tout ce qu'elle peut pour aider à rétablir la primauté du droit, l'ordre et la sécurité pour tous les Ivoiriens et pour les autres ressortissants vivant en Côte d'Ivoire », a annoncé M. Chambas.

"Nous devons faire du retour de la paix et la sécurité en Côte d'Ivoire une priorité majeure, et nous espérons que l'esprit de l'Afrique de l'Ouest, qui veut voir une Afrique de l'Ouest sans frontière dans laquelle tous nos peuples peuvent circuler et s'établir librement dans n'importe quel pays, que cet esprit soit restauré », a ajouté M. Chambas. M. Campaoré, a-t-il relevé, a réagi à la crise « d'une manière calme et avec sang froid »

Des diplomates à Abidjan ont signalé que les frontières avec le Burkina Faso, la Guinée et le Mali sont restées fermées. Des informations non confirmées ont fait état de présence de soldats le long de ces frontières, de même que le long de la frontière avec le Liberia.

Le soulèvement avait éclaté jeudi en Côte d'Ivoire. Les chiffres officiels indiquent que 270 personnes ont été tuées et 300 autres blessées, tandis que les premières évaluations montrent que 5 000 personnes ont été déplacées par les représailles contre des immigrés et contre des sympathisants présumés de l'opposition politique.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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